Le ministère du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement durable au Bénin, a pris des mesures fermes à l’encontre de la plateforme Yango, accusée d’opérer illégalement dans le transport de personnes à Cotonou et ses environs.
Dans une lettre datée du 5 décembre 2024, le Directeur des Transports Terrestres et Aériens du Bénin, M. Jacques H. S. Ayadji, a notifié la suspension immédiate des activités de la plateforme Yango sur le territoire national. Cette mesure intervient après que le ministère ait constaté que des véhicules immatriculés au Bénin, portant des affiches Yango, effectuaient des services de transport de personnes sans autorisation légale.
Dans sa correspondance adressée au directeur de Yango Bénin, le ministère a invité l’entreprise à se conformer aux réglementations nationales en initiant une demande d’autorisation via la plateforme SYGFR. Le document précise que seule une autorisation favorable pourrait légitimer la poursuite des activités de transport par la plateforme.
Cette suspension s’inscrit dans une volonté affichée des autorités béninoises de réguler le secteur du transport et de lutter contre les pratiques illégales pouvant créer un déséquilibre économique ou compromettre la sécurité des usagers.
Le Togo note des « manquements » graves
Yango, opérant dans plusieurs pays, a souvent été confrontée à des défis juridiques dans le cadre de ses activités. Cette suspension au Bénin n’est pas un cas isolé. En effet, le gouvernement togolais avait, à travers le ministère des transports routiers et ferroviaires, annoncé le jeudi 17 octobre, que Yango est interdit d’activités au Togo.
L’entreprise, qui dispose d’une plateforme digitale de mise en relation conducteur-client a débuté ses activités dans le pays depuis juin 2024, “en violation de toutes les procédures et autorisations administratives requises”, a indiqué le communiqué des autorités togolaises. Des manquements qui, selon l’exécutif, “représentent des risques significatifs, notamment sécuritaires, pour les usagers en l’absence de contrôles adéquats”.