La perception que l’opinion porte vis-à-vis de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest préoccupe le nouveau président sénégalais. Prenant part au 65ème sommet de la CEDEAO à Abuja dimanche dernier, Bassirou Diomaye Faye a formulé un plaidoyer visant à redonner une image de souveraineté à l’organisation sous-régionale ouest-africaine, objet de vives critiques – notamment caractérisées par l’actualité sociopolitique aux pays de l’Alliance des Etats du Sahel.
En effet, lors du sommet de la CEDEAO à Abuja ce dimanche, le président sénégalais a particulièrement rappelé qu’il est impératif de poursuivre les efforts pour des retrouvailles de toute la famille afin de consacrer toutes les forces et les ressources aux projets et initiatives communautaires qui rassemblent les Etats membres. « Pour y parvenir, nous devrons sans doute débarrasser la CEDEAO des clichés et stéréotypes qui la réduisent à la posture d’une organisation soumise aux influences de puissances extérieures et distante des populations qu’elle a la responsabilité historique de servir, conformément à son Acte constitutif. », a-t-il déclaré.
Le président sénégalais a également plaidé pour des réformes substantielles au sein de l’institution sous-régionale. Il a par ailleurs souligné l’urgence de renforcer la CEDEAO en mettant en place des mécanismes robustes pour la prévention des conflits et en s’adaptant aux réalités actuelles.
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Le président Faye a insisté sur l’importance d’une approche proactive dans la prévention des conflits, favorisant le dialogue et la concertation en temps de paix. Il a appelé à des réformes appropriées pour moderniser la CEDEAO et renforcer la coopération collective en vue des objectifs communs de la région. Pour lui, la stabilité régionale dépend largement de ces efforts préventifs et d’une coopération renforcée entre les États membres.
Par ailleurs, le président sénégalais a souligné l’impératif pour la CEDEAO de s’adapter aux défis économiques, sécuritaires et sociaux actuels et futurs. Il a plaidé en faveur de réformes visant à rendre l’organisation plus réactive et pertinente face aux défis croissants de la région. La démocratie et la bonne gouvernance ont également été mises en avant, avec un soutien particulier à la révision du Protocole additionnel sur ces questions pour préserver les idéaux démocratiques fondamentaux.
Pour concrétiser cette vision, Bassirou Diomaye Faye a proposé la création de plateformes de dialogue régulières entre les États membres, visant à échanger les meilleures pratiques et à coordonner les efforts de prévention des conflits. Il a appelé à une évaluation approfondie des structures existantes de la CEDEAO et à la mise en œuvre de réformes visant à maximiser l’efficacité et la capacité de l’organisation à répondre aux défis actuels et futurs de la région.