Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné, ce lundi 9 décembre 2024, Biaou Ayodélé Faléti à une peine de 10 ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté de l’État.
Le général autoproclamé Faléti écope de 10 ans de prison. Lors de son audience ce lundi à la CRIET, l’accusé, vêtu de blanc et arborant cheveux et barbe fournis, a été jugé aux côtés d’un autre prévenu, condamné pour sa part à 58 mois de prison ferme.
Les faits remontent à fin 2019 et début 2020, période durant laquelle Faléti et ses partisans avaient bloqué la route inter-États à Savè, causant d’importantes perturbations. Cet acte avait non seulement paralysé la circulation mais aussi entraîné des pertes en vies humaines et des blessures graves.
L’accusation a décrit Faléti comme un meneur actif de ces troubles. Sous le pseudonyme de « général », il aurait mobilisé des manifestants dans des actions visant à défier les forces de l’ordre et à saboter des infrastructures publiques. Toutefois, devant la CRIET, Biaou Ayodélé Faléti a plaidé non coupable, niant toute responsabilité dans ces événements. Selon lui, les violences ont éclaté en son absence, et il aurait découvert la situation déjà tendue à son retour dans la région.
Retour sur les faits
Le 23 janvier 2020, la police républicaine a procédé à l’arrestation de Faleti Biaou Ayodélé à Parakou, principale ville du nord Bénin. L’homme autoproclammé général était précédemment recherché pendant plusieurs mois après de violents affrontements à Savè pendant la période des élections législatives contestées par l’opposition. Il est soupçonné d’être l’un des principaux instigateurs des violences électorales meurtrières de 2019. Il s’illustrait par des menaces d’atteinte à la vie et aux familles des hommes en uniformes, notamment la police et l’armée. Sa condamnation marque ainsi la fin d’un feuilleton qui inquiétait plus d’un au Bénin.