La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a requis, lundi 10 février 2025, une peine de 7 ans de prison ferme contre un banquier et son ami pour vol et blanchiment de capitaux. Les prévenus sont accusés d’avoir détourné 54 millions de francs CFA d’un compte mobile money appartenant à une collègue du banquier.
La CRIET s’est penchées lundi, sur le procès d’un banquier et son client devenu ami. Les deux sont poursuivis pour avoir orchestré un détournement de fonds en 2020. Selon l’accusation, le banquier, alors en poste dans une banque béninoise, aurait découvert par hasard le téléphone d’une collègue contenant un compte mobile money crédité de 104 millions FCFA.
Ne pouvant accéder directement à ces fonds, il aurait sollicité l’aide de son ami pour récupérer une partie de l’argent de manière frauduleuse. Les deux hommes, n’ayant pas les compétences techniques nécessaires, auraient fait appel à un tiers, qualifié de « technicien », pour pirater le compte. Grâce à cette intervention, ils seraient parvenus à détourner 54 millions FCFA, qu’ils se seraient ensuite partagés.
Lors des audiences, selon les informations rapportées par Libre Express, les accusés ont reconnu leur implication tout en minimisant leur part de responsabilité. Le banquier a affirmé n’avoir perçu que 9 millions FCFA, se disant dupé par son complice, tandis que ce dernier a déclaré que le « technicien » les avait escroqués, ne leur laissant que 28,4 millions FCFA qu’ils auraient divisés équitablement.
Des réquisitions lourdes du ministère public
Le parquet a demandé à la Cour de reconnaître la culpabilité des prévenus pour vol de numéraires et blanchiment de capitaux. Une peine de 7 ans d’emprisonnement ferme et une amende de 2 millions FCFA ont été requises à l’encontre de chacun. De plus, les intérêts civils devraient être versés à la banque lésée.
En réponse, la défense a plaidé pour une peine plus clémente. L’avocat du banquier, Me Grimaud Luz Walter da Silva, a demandé à la Cour de réduire la sanction à 5 ans d’emprisonnement, équivalente à la durée de détention provisoire de son client.