Bénin : actualité, opposition, élections générales de 2026, des nouvelles de Sébastien Ajavon

Loan Tamin
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Sébastien Ajavon.

En séjour à Paris dans le mois de février 2024, Habib Ahandéssi a pu échanger avec l’opposant béninois Sébastien Ajavon qui lui a fait des confidences notamment sur son état de santé, ce qu’il pense de l’opposition béninoise notamment avec la présence du parti Les Démocrates à l’Assemblée nationale et les élections générales de 2026. Interview.

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Africaho : Vous avez rencontré courant février dernier à Paris, l’homme d’affaires Sébastien Ajavon. Dites-nous, quels étaient les sujets au menu de vos discussions ?

Habib Ahandéssi : Déjà, j’étais en Europe dans le cadre de la 74è édition de la Berlinale où était en compétition le film Dahomey réalisé par la franco sénégalaise Mati Diop. Ce film retrace un peu l’itinéraire des trésors royaux du Musée Quai Branly jusqu’à Cotonou. Dans ce film, un espace d’opinions, d’avis et d’impressions a été créé pour les jeunes. C’était quelque chose de très exceptionnelle dans un contexte sociopolitique où il est compliqué aux jeunes aujourd’hui de s’exprimer par rapport à certains sujets. A cette compétition, nous sommes arrivés à avoir l’Ouse d’Or et c’est pour la 2è fois depuis 75 ans qu’un africain est arrivé au sommet de cette compétition.

C’est après cette étape que j’ai rencontré quelqu’un que j’appelle père au cœur de Paris : le Président Sébastien Germain Ajavon. J’étais très content de le voir et il l’était également. Quand on s’est vu, on a parlé d’abord de nous. Il m’a demandé comment je vais, comment je me défends avec la situation du pays, il sait à peu près ce qui se passe. Je lui ai parlé de moi, comment j’arrive à me défendre. Et aussi, je lui ai posé des questions. Comment en France puisqu’il est en exil ce n’est pas facile. Il m’a parlé un peu de son quotidien. Ce n’est pas facile, mais c’est un homme très courageux, très déterminé, très fort mentalement et donc, il arrive à s’adapter à presque tout.

Après ces sujets qui nous concernent personnellement, nous avons naturellement parlé de la politique au pays, ce qui se passe au Bénin. C’est quand même normal qu’on en parle. Le Président Sébastien Ajavon garde toujours sa position d’opposant politique. Il reste contre beaucoup de mesures prises par le régime en place. Par rapport à son dossier, il n’a aucune inquiétude. Il sait, il le dit toujours et il l’a dit la fois dernière : Tôt ou tard, la vérité finira par triompher. Parce qu’elle est connue, mais qu’elle finira par triompher. Voilà en résumé ce qu’on s’est dit sur ce qui l’oppose à la justice béninoise.

Africaho : Nous sommes à 2 ans de la fin deux mandants constitutionnels du Président Patrice Talon. Est-ce que dans vos échanges avec l’opposant Sébastien Adjavon, il vous a fait quelques confidences sur les actions qu’il compte mener dans cette période là à 2026 ou après 2026 ?

Habib Ahandéssi : C’est vrai qu’on discuté, mais il y a des détails que je ne peux pas vous donner. Ce n’est pas normal que certaines choses soient exposées à l’opinion, ça fait partie de ses stratégies. Mais le Président Sébastien Germain Ajavon comme certains, n’envisage aucune compétition électorale sérieuse avec le régime en place. Pour lui, ils sont dans l’imposture totale et donc envisager une élection avec Talon ou avec le groupe Talon au pouvoir, c’est donner caution à cette supercherie. Donc, il est toujours dans cette dynamique et il travaille également pour que le pays retrouve ses lettres de noblesse en matière de laboratoire de démocratie, en matière d’école de démocratie dans la sous-région. Pour le Président Sébastien Germain Ajavon, ceux-là qui sont là qui sont là ce n’est pas des gens qui organisent une élection sérieuse et donc il ne faut pas envisager une élection avec eux.

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Africaho : De sa posture d’exilé aujourd’hui, est-ce qu’il a partagé avec vous la perception qu’il a sur la manière dont l’opposition est animée aujourd’hui au Bénin, vu qu’il se réclame toujours membre de l’opposition au pouvoir du président Patrice Talon?

Habib Ahandéssi : Le Président Sébastien Germain Ajavon, c’est quelqu’un, il est unique en son genre. Il ne cache pas ses impressions, il ne mâche pas sur ses mots. Il aurait voulu que l’opposition soit un peu plus soudée, plus organisée. Mais aussi, il n’accepte pas que cette classe politique se donne des coups bas. La confiance n’est pas réellement la chose la mieux partagée au sein cette classe politique. Et donc pour lui, c’est normal que l’opposition soit dans cet état. Il aurait voulu que l’opposition soit un plus soudée. Mais il estime que ce n’est pas seulement au niveau de l’opposition. Même au niveau de la mouvance, vous pouvez avoir des gens qui vont vous dire oui aujourd’hui, demain, ils vous diront non. Et lui sa nature, c’est quand il dit non, c’est qu’il a dit non. Quand il dit oui, c’est qu’il a dit oui. C’est d’ailleurs pourquoi depuis des années bien qu’il soit traqué, il reste fidèle à ses engagements, fidèle à ses convictions, et fidèle aux aspirations du peuple.

Africaho : Des esprits vous auraient opposé le contraire quand on se rappelle qu’en 2015-2016, le même Sébastien Ajavon confiait à l’opinion publique que jamais lui, il ne s’engagerait en politique. Parce qu’en politique, quand ils vous disent qu’ils sont à droite, c’est qu’ils sont à gauche et quand ils vous disent qu’ils sont à gauche, c’est qu’ils sont à droite. Donc nous dire aujourd’hui que Sébastien Ajavon est un homme de parole, un homme versatile, que tout ne change pas, l’opinion publique peut vous opposer le contraire.

Habib Ahandéssi : Oui, ce n’est pas un engagement envers quelqu’un. Le fait de constater qu’au sein de la classe politique béninoise, c’est le mensonge, ce sont les coups bas, c’est la trahison et ne pas vouloir s’engager en politique ce n’est un engagement envers quelqu’un. Quand vous dites qu’il disait que quand ils vous disent qu’ils sont à gauche, c’est qu’ils sont à droite, c’est la même chose, il continue de penser à ça. Il estime que cette classe politique surtout côté opposition peine réellement à se mettre ensemble pour une certaine unité d’action parce que justement, la confiance n’est pas la chose la mieux partagée. Et pour moi, il a très bien fait de s’engager en politique. Parce qu’il faut des gens comme lui pour corriger ce qu’il d’écrit, ce qu’il condamne, le mensonge, la trahison et bien d’autres choses. Il s’est engagé en politique pour montrer également l’exemple de cet homme de parole que l’homme politique devait être.

Africaho : Habib Ahandéssi, on comprend dans vos propos qu’il y a des confidences que vous ne souhaiteriez pas faire à l’opinion publique. Mais on voudrait savoir est-ce que des échanges que vous avez eus avec Sébastien Adjavon, quelle est la nature des rapports qu’il a avec des acteurs politiques tant de la mouvance que de l’opposition ?

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Habib Ahandéssi : Le Président Sébastien Germain Ajavon n’a aucun rapport avec la mouvance, aucun rapport, aucun rapport avec le régime en place. Il est resté droit dans ses bottes et il continue son combat. On lui a arraché ses biens et il resté debout parce qu’il sait que c’est de l’imposture. Il n’a aucune crainte. Par rapport à l’opposition, il est en discussion avec presque tous les acteurs des partis politiques de l’opposition. Le Président Sébastien Germain Ajavon reste un opposant politique et il discute avec tous ceux là qui se réclament d’une certaine opposition et qui sont sérieux dans cette opposition.

Africaho : Nous finirons cette interview avec une fenêtre que nous allons ouvrir sur vos actions prochainement dans le landerneau politique. Entre-temps, on vous avait senti proche des Démocrates. On sait que vous avez une forte communauté dans le milieu estudiantin, les jeunes vous portent visiblement beaucoup. Est-ce qu’aujourd’hui Habib Ahandéssi est membre d’un parti politique ?

Habib Ahandéssi : Je suis un homme de conviction, un homme engagé. Vous savez des gens comme ça, c’est difficile de faire partir des groupes où réellement la cause commune n’est pas défendue. Pourquoi je dis ça. J’observe beaucoup les partis politiques en République du Bénin et je dis, nous avons des groupes d’individus qui sont tout, excusez moi, tout sauf des partis politiques. C’est vrai qu’à un moment donné, je donne caution à certains partis, j’apporte de l’énergie pour que certains partis politiques arrivent à s’imposer parce que même si nous n’avons pas de réels partis politiques, on est obligé de travailler à un moment donné avec ceux-là qui existent même si nous ne sommes pas d’accord avec le fonctionnement et le contenu de ses partis politiques. Donc, aujourd’hui, Habib Ahandéssi n’est pas dans un parti politique. Ce n’est pas que les portes sont fermées, les partis politiques sont accessibles à Habib Ahandéssi, vous l’avez dit tout à l’heure, je sais que j’ai une très grande communauté, j’ai beaucoup de jeunes qui veulent me voir à un niveau de décision. Mais mes convictions à moment donné ne m’ont pas permis réellement d’intégrer un parti politique. Mais vous avez constaté que ces derniers heures qu’il y a une rencontre avec Kemi Seba qui est un jeune béninois très engagé que vous connaissez très bien avec qui nous sommes en train de vouloir conjuguer les efforts parce que c’est tellement urgent pour cette jeunesse de se mettre ensemble pour pourquoi pas créer une troisième gloire.

Africaho :  Kemi Seba est-il candidat à la prochaine présidentielle de 2026 au Bénin ?

 est un citoyen béninois qui a au moins 40 ans et donc Kemi Seba comme beaucoup de Béninois sont de potentiels candidats à l’élection présidentielle de 2026. Donc, je pense que la question ne mérite pas d’être posée selon moi parce que Kemi Seba à l’âge d’être candidat. En 2026, s’il est candidat, vous aurez le temps de le constater. Ce qui est sûr, le combat est en cours.

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1 commentaire
  • Votre article laissait penser que vous aviez pu interviewer Monsieur AJAVON lui-même. Or ce n’est ps le cas. Est-ce que vous ne devriez pas être plus honnête envers nous les lecteurs en nous indiquant si vous avez essayé de joindre Monsieur AJAVON pour savoir si ce que Habib a dit est exact avant de publier ? Si ce n’est pas le cas , ne devriez vous pas informer que vous n’avez pas fait ce travail préliminaire ?

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