Une affaire d’escroquerie a retenu l’attention mardi, à la CRIET. En mai 2023, un détenu incarcéré pour cybercriminalité aurait orchestré le pillage des comptes « momo » de plusieurs gérants de boutiques de transferts d’argent, entraînant un préjudice évalué à plusieurs millions de francs CFA et touchant environ 70 victimes.
Dix-neuf individus comparaissent dans cette affaire complexe. Le ministère public a requis la relaxe pour 15 d’entre eux, tandis que pour les quatre autres, dont un policier, une peine de 7 ans de prison ferme a été demandée. Ce dernier aurait été impliqué dans l’acquisition d’une voiture Range Rover pour le principal accusé, depuis l’intérieur même de la prison.
Les plaidoiries ont mis en lumière des arguments divergents : l’avocat du policier insiste sur le rôle mineur de son client en tant qu’intermédiaire, soulignant que l’opération d’achat n’a jamais été finalisée. L’avocat du cybercriminel, quant à lui, plaide une relaxe en raison de l’état de santé précaire de son client et de la peine déjà purgée.
Le délibéré est fixé au 11 décembre. Ce verdict aura un impact significatif, illustrant la manière dont la justice appréhende les affaires de cybercriminalité orchestrées depuis l’intérieur des établissements pénitentiaires.