L’ancien ministre Candide Azannaï a porté des critiques acerbes sur les résolutions issues du dernier congrès du parti Les Démocrates notamment l’arrivée de Boni Yayi à la tête du parti. Dans un message publié lundi 23 octobre 2023, il estime qu’à travers cet acte, l’ex-Chef d’Etat viole ses engagements publics et se décrédibilise.
L’actualité de Boni Yayi, désormais président de Les Démocrates fait sortir Candide Azannaï de son silence. A travers un long texte publié lundi sur sa page Facebook, le, président du parti Restaurer l’Espoir rappelle d’abord un engagement de Boni Yayi, avant la fin de son second quinquennat au palais de la Marina. “Qui ne se rappelle pas qu’à plusieurs reprises le Président Boni YAYI s’était engagé à se consacrer au prêche évangélique aux termes de deux mandats présidentiels à la tête de notre pays ?”, a-t-il écrit.
Pour Candide Azannaï, l’ancien président de la République, Boni Yayi « s’est accaparé du poste de Président du parti Les Démocrates ». De président d’honneur, Boni Yayi est devenu président du parti Les Démocrates. Et en se retrouvant dans ce rôle au premier plan, il a trahi sa parole selon le président du parti Restaurer l’Espoir (RE). Ce choix politique, ajoute l’ancien ministre, le discrédite et lui ôte conséquemment toute confiance publique. “Nous sommes dans un registre qui transgresse non seulement la morale mais qui met également en doute l’éthique de tout projet politique impliquant Boni YAYI ou dans lequel Boni YAYI est impliqué”, a ajouté Candide Azannaï.
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« L’exacerbation du face-à-face Talon/Yayi »
L’ancien ministre de la défense craint un retour des vieux démons, parlant des intrigues politiques entre Boni Yayi et Patrice Talon, son successeur. Dans son texte, il relève que la nouvelle posture de l’ex-président menace l’intérêt général du pays. « Ces dernières années déjà, un tel duel entre Boni Yayi et Patrice Talon a servi de cadre au dépouillement et à la dépossession des sources vitales de notre pays mises à mal par de forts soupçons de corruption sur fond de mauvaise gouvernance », rappelle-t-il.
Boni Yayi, président d’honneur de Les Démocrates depuis la création du parti en est devenu le président à l’issue du congrès ordinaire tenu les 14 et 15 octobre dernier à Parakou. Il prend ainsi la place d’Eric Houndété qui devient le 1er vice-président de cette formation politique d’opposition au régime du président Patrice Talon.