Bénin: déclaration des démocrates, Louis Vlavonou recentre le débat sur la désignation des représentants du parlement

Au Bénin, le président de l’Assemblée Nationale Louis Vlavonou a recentré le débat suscité par les députés de l’opposition après la désignation mercredi 14 juin, des représentants de l’institution dans les parlements régionaux. Les élus du parti “Les Démocrates”, dans une déclaration à la tribune de l’Assemblée Nationale avaient dénoncé le même jour, une série d’exclusions de la part de leurs collègues de la mouvance présidentielle.

Le parlement béninois désignait mercredi, ses représentants dans les institutions régionales. Les parlementaires ont adopté par 69 voix pour, 28 contre et 0 abstention, la liste des représentants au sein de trois différentes institutions de la sous-région. Il s’agit du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le parlement panafricain et le comité interparlementaire de l’UEMOA (CIP-Uemoa).

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Il ressort des listes ainsi adoptées que seuls l’Union Progressiste le Renouveau et le Bloc Républicain, les formations politiques de la mouvance présidentielle siègent au sein de ces parlements régionaux. La procédure de désignation n’a pas connu la participation des élus de l’opposition. Eric Houndété et ses collègues du parti Les Démocrates n’ont donc pas désigné leurs représentants pour occuper le seul siège qui leur est dévolu selon la clé de répartition.

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Toutes ces cavaleries politiques conduisent à un cadre institutionnel qui, si rien n’est fait, mènera inexorablement notre pays le Bénin à des élections générales de 2026 non transparentes et sans crédibilité.

Extrait de la déclaration lue par Woroucoubou Habibou

Des craintes sur les élections de 2026

Au terme de la plénière, le groupe parlementaire Les Démocrates a fait une déclaration à la tribune. Ladite déclaration lue à l’occasion par le député Woroucoubou Habibou, remet en cause le processus ayant conduit à la désignation des 4 représentants de l’Assemblée nationale au sein de la Cour constitutionnelle. Mieux, l’opposition parlementaire, a exprimé d’autres inquiétudes notamment sur les élections de 2026 en raison de la configuration des instances compétentes sur la chaine de son organisation.

S’appuyant sur les personnalités clés qui composent les institutions impliquées dans ces élections à savoir la Cour constitutionnelle (chargée de proclamer les résultats et de vider les contentieux électoraux), la commission électorale nationale autonome (CENA), organe en charge de l’organisation des élections, et l’agence nationale d’identification des personnes chargé de la confection de la liste électorale, Eric Houndété et ses pairs dénoncent leur exclusion de ces institutions et expriment leurs inquiétudes sur la crédibilité et la transparence des élections générales de 2026.

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Nous n’avons jamais utilisé la ruse ici pour travailler. La démocratie, c’est d’abord l’expression de la majorité du peuple à travers ses représentants. L’Assemblée nationale vote des lois en utilisant la majorité de l’expression de la démocratie plurielle.

Louis Vlavonou

Louis Vlavonou réagit

La substance de cette déclaration de l’opposition parlementaire a vite fait réagir le président de l’Assemblée Nationale qui a fait des précisions sur ce qui pourrait tenir éventuellement lieu “d’amalgames”. Et pour ce faire, Louis Vlavonou a simplement rappelé à ses collègues du parti Les Démocrates, le principe de la dictature des textes en système démocratique. « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Parce que en voulant imposer sa volonté et que l’ensemble récuse, cela ne veut pas dire qu’il y a dictature et consensus ne veut pas dire unanimité«, a-t-il souligné.

Insistant sur le principe de la majorité qui selon lui, a d’ailleurs valeur démocratique, Louis Vlavonou précise tout de même que la minorité à ses droits qui sont respectés. Il s’est d’ailleurs réjouit que ces faits montrent à suffisance, que la démocratie se porte mieux au sein du parlement béninois; et ceci par le respect du droit de la majorité.