Quinze accusés, impliqués dans un vaste réseau de sociétés écrans destiné à remporter systématiquement des marchés publics dans des institutions, ont comparu ce mercredi 27 novembre 2024 devant la CRIET. Le procès porte notamment sur des accusations de blanchiment de capitaux et d’abus de fonction. Le verdict est attendu le 9 décembre prochain.
La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a entendu ce mercredi, 15 prévenus, dont quatre femmes, poursuivis pour abus de fonction, complicité, fausse attestation, trafic d’influence et blanchiment de capitaux. Selon le ministère public, les accusés auraient utilisé un réseau de sociétés fictives pour décrocher frauduleusement des marchés publics dans diverses institutions.
L’affaire a éclaté après la mauvaise exécution d’un contrat lié à un programme national de lutte contre le sida, révélant des pratiques de corruption et de détournement. Les investigations ont permis de mettre en cause plusieurs fonctionnaires et prestataires impliqués dans ce système frauduleux.
Des peines requises
Le procureur a requis des peines sévères contre les principaux accusés. Le chef d’entreprise au centre du réseau encourt dix ans de prison ferme, une amende de 50 millions de francs CFA et des dommages-intérêts de 63 millions. D’autres prévenus risquent entre deux et quatre ans de prison, avec des amendes pouvant atteindre 5 millions de francs CFA.
Cependant, le parquet a plaidé la relaxe pour sept des accusés, estimant qu’il n’existait pas suffisamment d’éléments probants à leur encontre.
La défense plaide la relaxe
Face à ces réquisitions, un collectif de 18 avocats a pris la défense des accusés, dénonçant une absence de preuves matérielles pour justifier ces accusations. Ils ont souligné que les dossiers reposaient sur des témoignages et des documents jugés insuffisants pour établir la culpabilité de leurs clients.
Le délibéré de cette affaire sera rendu le 9 décembre prochain.