Deux positions de l’armée béninoise ont été ciblées dans la nuit du 16 au 17 avril, dans le parc W, au nord du pays. Plusieurs soldats ont perdu la vie et de nombreux terroristes neutralisés. Une opération de ratissage aéroterrestre est en cours, assure la hiérarchie militaire.
La partie septentrionale du Bénin continue de faire face à une menace sécuritaire persistante. Cette fois, plusieurs positions ont été attaquées au cours d’une offensive coordonnée d’individus armés. Contacté par Africaho ce vendredi 18 avril 2025, le porte-parole de l’armée béninoise, le Lieutenant-Colonel Ebenezer Honfoga, a déclaré que « deux positions de l’armée béninoise ont été ciblées », sans fournir de précisions sur le nombre de victimes ou les dégâts matériels.
Ces assauts ont eu lieu aux environs des chutes de Koudou, situées dans le parc W, à quelque 700 kilomètres de Cotonou, dans une zone frontalière réputée instable et infiltrée par des groupes armés actifs dans le Sahel. Selon le porte-parole des FAB, « une opération de ratissage aéroterrestre est actuellement en cours ». En attendant des chiffres officiels, une source sécuritaire anonyme fait état de plusieurs morts et blessés dans le rang des FAB. L’armée a aussi neutralisé une dizaine d’assaillants.
Le Bénin face à l’hydre terroriste
Ces nouvelles attaques surviennent dans un contexte de tension sécuritaires grandissantes dans le nord du Bénin, régulièrement secoué par des incursions attribuées à des groupes extrémistes venus du Burkina Faso ou du Niger.
En janvier dernier, l’armée avait déjà payé un lourd tribut lors d’une attaque au “Point Triple”, une zone frontalière où plusieurs dizaines de soldats avaient trouvé la mort. Il s’agit à ce jour de la plus lourde perte subie dans le cadre de l’opération Mirador, lancée en février 2022 pour contenir la menace terroriste.
À ce stade, aucune revendication n’a été formulée, mais les regards se tournent vers les groupes armés opérant dans la région sahélienne, régulièrement accusés d’incursions au Bénin ces dernières années.