Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire, a exprimé une profonde inquiétude quant à la situation des droits humains dans les établissements pénitentiaires béninois. En plénière jeudi, il a souligné que le décès de Latif Radji, un jeune poursuivi dans le cadre des violences électorales de 2021 ne constitue pas un cas isolé, mais qu’il illustre une tendance alarmante.
Les Démocrates, sous la direction de Thomas Boni Yayi, ont également évoqué les cas d’autres détenus politiques comme Reckya Madougou et le professeur Joël Aïvo, insistant sur le fait que les conditions de détention actuelles au Bénin violent gravement les droits fondamentaux.
Le parti a appelé la communauté internationale à examiner attentivement les conditions déplorables des prisons béninoises, souvent décrites comme surpeuplées et insalubres.
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Nourénou Atchadé a critiqué l’inaction des autorités pénitentiaires, soulignant que Latif Radji était en bonne santé physique lorsqu’il a été incarcéré. Il a rappelé les obligations constitutionnelles du gouvernement béninois en matière de protection des citoyens, exhortant les autorités à assumer leurs responsabilités pour garantir la vie et la santé des détenus.
Le député de l’opposition a lancé en définitive, un appel poignant à tous les défenseurs de la démocratie pour qu’ils rendent hommage à Latif Radji, le considérant comme un martyr de la démocratie béninoise.
Latif Radji, un jeune étudiant arrêté pour sa participation présumée à des troubles électoraux, est décédé le 1er juillet dernier au CNHU, menotté à la main. Ses funérailles ont eu lieu hier à Savè, sa ville natale.