L’audience prévue pour examiner le recours de l’ancien ministre Christian Enock Lagnidé devant la Cour constitutionnelle a été reportée au 6 février 2025. En raison de l’absence du requérant, la haute juridiction a décidé de différer l’examen de la demande portant sur des questions constitutionnelles, notamment l’éligibilité du président Patrice Talon à la présidentielle de 2026.
Dans une audience prévue le 30 janvier 2025, la Cour constitutionnelle du Bénin devait se pencher sur le recours n°0164/047/REC-25 introduit par Christian Enock Lagnidé, ancien ministre. Cependant, l’absence du requérant a conduit les juges à renvoyer l’examen du dossier au 6 février 2025 pour rapport.
L’ancien ministre a saisi la Cour pour obtenir un avis sur des points de droit d’une importance capitale. Au centre de sa requête figure la question de savoir si la révision de la Constitution en 2019 a entraîné une nouvelle République, ce qui pourrait avoir des implications sur l’interprétation des mandats présidentiels. Il sollicite également une clarification sur l’éligibilité ou non du président Patrice Talon pour la présidentielle de 2026.
La révision constitutionnelle de novembre 2019, qui a notamment instauré le mandat présidentiel unique renouvelable une seule fois, suscite encore des débats juridiques et politiques. Selon certains analystes, une réponse favorable de la Cour pourrait ouvrir la voie à une nouvelle candidature de Patrice Talon, tandis que d’autres estiment que la limitation des mandats reste claire et inaltérable.