Bénin: le Réseau Dupont-Verlon outille les professionnels des médias pour la lutte contre la désinformation

Estelle Vodounnou
Lecture : 3 min
Les acteurs du monde des médias massivement représentés

Le Réseau Dupont-Verlon pour le journalisme d’investigation a réuni à Abomey-Calavi, journalistes, étudiants et enseignants, pour une conférence axée sur la lutte contre la désinformation, ce mardi 29 octobre 2024. À travers des échanges enrichissants et deux panels, les intervenants ont souligné l’importance de l’éthique et de la rigueur pour contrer la propagation des fausses informations et préserver la crédibilité du journalisme.

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“Désinformation, quel rôle du journaliste?”, ce thème a fait objet d’échanges, d’information et de formation entre acteurs, apprenants, enseignants et professionnel des médias ce 29 octobre 2024, à la salle Aimé Césaire de la bibliothèque Bénin Excellence de Godomey.

Sur cette question principale, les avis ont été divers. Pour Ulrich Vital Ahotondji, président de l’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Médias (ODEM), le journaliste a l’obligation de rester professionnel et d’utiliser tous les outils à sa disposition pour délivrer une information véridique au sein d’un univers saturé de fausses nouvelles. Dans son discours d’ouverture, il a encouragé les journalistes, en particulier les étudiants en journalisme, à suivre la voie de la vérité et à maintenir un équilibre dans l’information pour respecter la noblesse du métier. Il les a exhortés à pratiquer leur métier avec compétence et responsabilité.

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Constant Agbidinoukoun, chargé de mission du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), a pris la parole pour inviter les participants à viser l’excellence et à maintenir vivante la flamme du journalisme. Car, selon lui, le journalisme est une profession « éternelle » qui « ne peut s’éteindre ». Il a souligné que le véritable journalisme se distingue par le respect de ses règles, et non par la quête effrénée de scoops. « Quand on n’est pas sûr, on vérifie, et si le doute persiste après vérification, on s’abstient », a-t-il conclu.

Des panels pour approfondir la réflexion

La conférence a proposé deux panels riches en discussions. Le premier abordait le thème : « La désinformation : de la langue française aux langues locales », explorant comment la désinformation se propage à travers différentes langues. Le second panel posait la question : « Le fact-checking est-il une panacée contre la désinformation ? », offrant une réflexion sur l’efficacité du fact-checking face à ce phénomène.

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En somme, cette conférence a permis de rappeler aux journalistes l’importance de la rigueur et du discernement dans leur mission d’informer, dans un contexte où la vérité et l’éthique sont de plus en plus mises à l’épreuve.

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