Le Secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji s’est prononcé sur les effets économiques provoqués par la fermeture par le Bénin de sa frontière avec le Niger. Dans un entretien mardi 15 août 2023, il soutient que les sanctions imposées par la CEDEAO n’ont pas paralysé les activités au Port Autonome de Cotonou.
Wilfried Léandre Houngbédji rassure les béninois sur les conséquences de la fermeture de la frontière bénino-nigérienne. Bien qu’il ne nie pas l’existence d’impacts de la situation actuelle sur l’économie du pays, le porte-parole du gouvernement semble minimiser cependant, les revers de cette décision prise en application des sanctions économiques de la Cédéao dans le but de faire plier les autorités militaire qui ont pris le pouvoir, le 26 juillet dernier au Niger.
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Interrogé pardi sur Bip Radio, le Secrétaire général adjoint du gouvernement indique que le régime du président Patrice Talon a fait d’importants investissements au Port tout en diversifiant ses partenaires. Relevant que le Niger reste un pays avec qui le Bénin à une importante relation commerciale, il précise que son pays a pris les mesures préalables pour se montrer résilient face aux situations de cette nature. Et pour illustrer ses propos, Wilfried Léandre Houngbédji va souligner entre autres, que le le Bénin a fait plus d’un an avec la fermeture des frontières terrestres du Nigeria alors que les deux États ont des liens économiques assez forts.
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La situation autrement perçue à la frontière de Malanville
Si les propos du porte-parole du gouvernement ont bonnement l’air de rassurer, les conséquences de cette fermeture sont autrement perçues à la frontière de Malanville où sont stationnés des centaines de camions en partance pour le Niger. Depuis que le Bénin a pris cette décision en application des sanctions économiques de la Cédéao, c’est un calvaire que vivent les transporteurs.
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Selon Icilomé qui a interrogé quelques-uns parmi eux, ces derniers n’ont qu’un seul souhait: franchir la frontière et livrer la marchandise. « On a laissé nos familles pour pouvoir aller chercher de quoi les nourrir. Nous ne savons pas ce qu’il se passe. Nous sommes bloqués là. On va jusqu’à peu près 16 jours aujourd’hui. Nous appelons à la résolution de cette crise. Nous voulons juste faire notre travail, livrer la marchandise et retrouver nos familles tranquillement », explique par exemple Issiaka Bassé, chauffeur bloqué à la frontière entre le Niger et le Bénin.