Ousmane Batoko n’est pas satisfait des pratiques démocratiques sous la gouvernance de Patrice Talon au Bénin. Lors d’une récente intervention sur une chaîne de télévision locale, le rapporteur du comité d’organisation de la conférence des forces vives de la nation de Février 1990 a exprimé ses inquiétudes concernant l’érosion des libertés démocratiques et les changements survenus depuis cette période cruciale de la vie politique béninoise.
L’homme qui a été un témoin clé de cet événement historique, a souligné l’importance des libertés fondamentales telles que la liberté d’association, d’expression, de presse et de pensée, qui étaient au cœur des recommandations de la conférence. Cependant, il a constaté un recul dans ces domaines au fil du temps, malgré les efforts déployés par les différents régimes.
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Une liberté prônée avec des actes contraires…
Ousmane Batoko a exprimé son regret face à ce recul et a critiqué certains acteurs politiques qui, selon lui, évoquent la liberté tout en posant des actes contraires à celle-ci. Il a également contesté l’argument selon lequel les exilés seraient en conflit avec la loi, soulignant que la plupart d’entre eux se sont exilés pour des raisons bien connues de tous. il estime que l’argument selon lequel les exilés seraient en conflit avec la loi n’est qu’un prétexte fallacieux. « Nous savons tous pourquoi la plupart de ceux qui sont au dehors se sont exilés » a-t-il martelé.
L’ancien président de la cour suprême a insisté sur le fait que la situation actuelle des libertés au Bénin est un fardeau pour ceux qui ont participé à la conférence nationale de 1990. Il a conclu en affirmant que personne ne peut se satisfaire de la situation actuelle, tout en espérant que l’essence même de la démocratie implantée par la conférence nationale perdurera chez les Béninois, malgré les défis actuels.