Burkina Faso: au moins 170 morts dans le massacre de civils du 25 février 2024

Mohamed Fousso
Lecture : 2 min

On en sait davantage sur les dégâts provoqués par le massacre de civils perpétré le 25 février dernier dans le nord-ouest du Burkina Faso. Selon les informations fournies par le procureur près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya, les événements se sont déroulés dans trois localités du département de Thiou, à savoir les villages de Komsilga, Nodin et Soro.

Ad imageAd image

Des témoignages recueillis par RFI Mandenkan indiquent que parmi les victimes se trouvent des hommes, des femmes, ainsi que des enfants en bas âge. Ils seraient, malheureusement, les victimes collatérales d’affrontements entre terroristes et forces régulières, un scénario tragiquement récurrent.

Selon une source, deux camps des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), situés en périphérie de Ouahigouya, ont été attaqués par des jihadistes vers 7 heures du matin le 25 février. Une dizaine de VDP ont perdu la vie lors de cette attaque terroriste. Vers 10 heures, lors d’une contre-attaque des forces armées régulières, les habitants des villages ont été victimes à leur tour des violences armées.

Lire aussi :  Burkina Faso - Mali - Niger : à Lomé, le Parlement de la CEDEAO exprime des inquiétudes sur leur retrait

LIRE AUSSI : Burkina Faso : suspension de l’exportation de l’or pour assainir le secteur minier


L’identification des auteurs du massacre demeure incertaine, les enquêteurs devant déterminer s’il s’agit des terroristes ou des forces régulières agissant par représailles. Le procureur a annoncé qu’une enquête serait menée pour établir les responsabilités et identifier les coupables de cette tragédie.

Il est à noter que des annonces similaires avaient été faites lors des massacres de Zaongo en novembre, qui avait fait au moins 70 morts, ainsi que de Karma, il y a près d’un an en avril dernier, où près de 200 personnes avaient perdu la vie. À ce jour, les résultats des enquêtes officielles demeurent inconnus dans ces deux cas. Le Département d’État américain exprime une profonde préoccupation face à la recrudescence des violences contre les civils perpétrées tant par les terroristes que par les forces burkinabè.

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *