La région anglophone du Nord-Ouest au Cameroun continue de faire face à une escalade de la violence, avec une nouvelle attaque tragique survenue mercredi 5 juin. Dans ce climat d’insécurité persistante, un élu local a été tué, ajoutant à la liste des victimes de cette région déjà endeuillée depuis sept ans par les affrontements armés.
Mathias Che Bang, conseiller municipal de Zhoa, une commune du département de la Menchum, a été abattu à l’aube alors qu’il se déplaçait à l’arrière d’un mototaxi en direction de Bamenda, la capitale régionale. Cette attaque a également entraîné le dépouillement d’autres conducteurs de mototaxis et de leurs passagers, avant d’être renvoyés vers Wum, chef-lieu de la Menchum, selon les rapports de l’ONG Conscience Africaine.
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Des meurtres qui se répètent…
Cette tragédie marque le quatrième meurtre d’un agent public en moins d’un mois dans la région du Nord-Ouest. Elle fait suite aux assassinats du maire et de l’inspecteur de l’Éducation nationale le 20 mai, alors qu’ils se rendaient à une manifestation pour la fête de l’unité nationale, ainsi que celui du délégué aux sports pour le département de Donga-Mantung ce samedi. Sans oublier les autres victimes civiles, dont le président d’une association culturelle de Kejom Keku, Big Babanki, enlevé à son domicile à Bamenda 3 avant d’être tué.
À cela s’ajoutent les conséquences de l’attaque à la grenade du 26 mai dans un bar de Bamenda, qui a fait deux morts et une quarantaine de blessés devant l’hôpital régional. Les organisations de la société civile soulignent que, dans la plupart des cas, aucun groupe armé n’a revendiqué la responsabilité de ces violences, laissant la population dans un climat d’incertitude et de peur.
La violence continue de sévir dans la région anglophone du Nord-Ouest au Cameroun, alimentant les craintes d’une escalade des troubles et d’une détérioration de la situation sécuritaire.