Alors que Gaston Dossouhoui tentait d’expliquer les raisons derrière cette augmentation des prix, Alain Adihou reste dubitatif quant aux explications avancées. En effet, le coût du maïs a récemment grimpé à 350, voire 400 francs CFA le kilogramme sur les marchés. Le ministre de l’Agriculture a notamment évoqué la dépendance des pays du Sahel aux marchés béninois pour l’achat de maïs.
Cependant, Alain Adihou estime que la responsabilité de cette hausse des prix ne doit pas être attribuée aux producteurs qui répondent simplement à la demande régionale. Il critique également la décision du gouvernement de fermer l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (ONASA), chargé de constituer des réserves stratégiques de denrées alimentaires, affirmant que cette mesure contribue à la flambée des prix.
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Pour l’ancien ministre, le gouvernement devrait envisager une politique d’achat et de stockage des produits agricoles afin de stabiliser les prix sur le marché. Il propose ainsi d’acheter les produits localement à un prix légèrement inférieur à celui proposé par les pays voisins, afin de garantir la satisfaction des agriculteurs tout en assurant la disponibilité des produits sur le marché national en cas de besoin.
Les propositions d’Alain Adihou visent à atténuer les effets néfastes de la politique libérale actuelle et à mettre en place des mesures plus humanistes pour garantir la sécurité alimentaire et la stabilité des prix au Bénin.