Conflits de transhumance au Bénin : des mesures normatives pour corriger le tir

Touré Soulémane
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Conseil des ministres

Le gouvernement béninois a mis un accent particulier sur la question de la transhumance au Bénin. En Conseil des ministres ce mercredi 8 mai 2024, dans le nouveau code pastoral, l’exécutif a jugé nécessaire d’encadrer la transhumance nationale, d’organiser les espaces pastoraux, en créant des comités multi-acteurs de concertation pour la cohésion sociale à divers niveaux.

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A cet effet, l’Etat béninois a apporté des mesures normatives de résilience dans le secteur de la transhumance afin d’enrayer le phénomène de conflit entre les agriculteurs et les éleveurs.

Il s’agit notamment de :

– délimiter et sécuriser les espaces et couloirs pastoraux, dans le cadre des plans d’aménagement de leur territoire de compétence ;

– garantir le libre accès aux plans d’eau naturels ;

– procéder à un zonage pour l’accès aux ressources pastorales en fonction des usages courants ;

– délimiter, de concert avec les différents usagers, les voies d’accès appropriées aux plans d’eau et les zones d’attente près des points d’eau où les animaux en attente seront parqués afin d’éviter la dégradation des alentours ;

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– assurer ou promouvoir les cultures fourragères dans les espaces pastoraux, en vue de rendre disponible le fourrage pour les ruminants ;

– intégrer les espaces pastoraux dans le schéma directeur d’aménagement communal ;

– interdire toute activité non-pastorale dans les espaces pastoraux ;

– promouvoir le dialogue communautaire inclusif ;

– favoriser la préservation des réserves naturelles ;

– anticiper sur les conflits et instaurer un climat de paix et de quiétude entre éleveurs et agriculteurs ;

– faciliter la recherche du consensus sur les questions foncières et les moyens d’y répondre à travers des espaces de concertation foncière appropriés.

Le gouvernement avertit les deux parties

Cependant, l’éleveur-pasteur a l’obligation de veiller sur son troupeau la nuit afin d’éviter des désagréments. ll doit maintenir son bétail « soit attaché, soit dans un enclos ou un parc sécurisé, quelle que soit la taille du cheptel. De même, il doit prendre les dispositions appropriées pour éviter la destruction des cultures sur pied et des produits de récolte », a indiqué le compte-rendu du Conseil des ministres.

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Quant aux agriculteurs, le gouvernement appelle au respect et à la libération des canaux de passages réservés aux animaux. L’agriculteur doit se réserver de provoquer le pasteur. « Il doit s’abstenir de provoquer leur abattage et/ou administrer des produits de nature mortifère dans des réceptacles d’eau destinés à leur abreuvage », indique le communiqué.

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