Coup d’Etat au Niger : Issoufou révèle comment les menaces de la CEDEAO ont fait capoter sa médiation

Septus Djamagbo
Lecture : 3 min
Les anciens présidents nigériens Mohammed Bazoum et Mahamadou Issoufou

Dans une lettre à la Fondation Mo Ibrahim, l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou a révélé comment les menaces de la CEDEAO ont fait capoter sa médiation au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé le dirigeant démocratiquement élu, Mohamed Bazoum

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Mahamadou Issoufou qui avait quitté ses fonctions après avoir achevé deux mandats présidentiels assure avoir condamné avec fermeté, et dans tous les termes possibles, les événements du 26 juillet 2023. L’ex président a dénoncé les démarches de la Cédéao visant à intervenir militairement au Niger soulignant que cette décision  a faire avorté sa médiation qui était déjà en cours.

je me suis employé par diverses voies, à trouver une sortie de crise négociée permettant notamment de libérer le Président Mohamed Bazoum et de le restaurer dans ses fonctions. Tant qu’il y a un espoir d’y parvenir je poursuivrai sur cette voie…. Celle-ci a été, malheureusement, compromise du fait de la décision de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger“, a déclaré le prédécesseur de Mohamed Bazoum.

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Celle-ci a été, malheureusement, compromise du fait de la décision de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger“, a t-il déploré. L’ancien patron du palais de Niamey a profité de cette occasion pour exprimé son désaccord face à la décision de l’institution régionale.

“Convaincu de ce que tout ce qui est excessif est vain, je m’étais opposé à cette intervention, comme je l’ai fait, en son temps, contre l’intervention militaire en Libye, qui a eu les conséquences désastreuses que j’avais décrites au Sommet du G7 tenu en Mai 2011, à Deauville, en France: somalisation de la Libye et déstabilisation du Sahel“, a t- il rappelé.

Pour rappel, cette clarification intervient après le premier anniversaire du coup d’Etat contre Mohamed Bazoum. Les militaires au pouvoir ont institué cette date comme jour de “fête officielle” dans le pays afin de  “commémorer chaque année les actions hautement patriotiques du peuple nigérien pour l’affirmation de sa souveraineté et de son indépendance”.

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