Le chef d’arrondissement de Zounkon, commune de Djidja, et son collaborateur ont été relaxés au bénéfice du doute ce mardi 29 avril 2025, par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
C’est la fin d’un long feuilleton judiciaire pour deux élus locaux de Djidja. Interpellés le 7 juillet 2024 et placés en détention provisoire, le chef d’arrondissement de Zounkon et son collaborateur étaient accusés d’escroquerie via internet. Cependant, la chambre correctionnelle de la CRIET a tranché : relaxe au bénéfice du doute.
Selon 24 Heures au Bénin, le ministère public avait d’abord, requis cette relaxe lors de l’audience du 18 mars dernier, soulignant l’absence de preuves tangibles. « Le Centre national d’investigations numériques n’a rien trouvé d’incriminant sur les deux téléphones en sa possession », a indiqué le parquet. Seul un troisième appareil, abandonné depuis 2019, contenait des données à caractère cybercriminel, mais non liées à l’identité de l’élu local.
Ensuite, à la barre, l’ex-chef d’arrondissement s’est défendu : « Le téléphone dont on parle, c’est moi-même qui l’ai montré à la police. Je ne l’utilise plus depuis longtemps », a-t-il affirmé, expliquant l’avoir acheté sur le marché noir en 2020 auprès d’un vendeur sénégalais, aujourd’hui introuvable.
Quant à ses ressources financières, notamment la gestion de deux buvettes à Bohicon, l’homme politique a précisé avoir contracté plus de 100 millions de francs CFA de prêts auprès de banques et d’institutions de microfinance pour financer ses activités. Cette décision de justice met un terme à près de dix mois de détention. Les deux hommes recouvrent la liberté, blanchis par la CRIET.