Ce nouveau dossier fait suite à un mandat de dépôt émis à l’encontre des deux prévenus pour le prétendu « détournement de deniers publics de 2,6 milliards de FCFA des caisses de l’office ». Lors de l’audience précédente, Acakpo avait déjà plaidé non-coupable des accusations de complicité d’escroquerie qui pesaient sur lui.
Acakpo se déclare lui-même « victime » de son co-prévenu, Roland Zossou. Il affirme que Zossou l’a trompé de la même manière qu’il aurait trompé la victime principale, un homme d’une soixantaine d’années. Selon Acakpo, Zossou aurait persuadé la victime d’investir dans le secteur du coton en se faisant passer pour un proche d’Eustache Kotingan et un agent de la SODECO.
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L’ex-DG de l’OBSSU accuse Zossou d’avoir utilisé de faux numéros attribués à des personnalités influentes, dont le président du Conseil national du patronat du Bénin, pour rassurer la victime sur la légitimité du projet. Acakpo prétend avoir découvert la supercherie le 8 décembre 2023, lorsqu’ils ont été présentés au procureur de la CRIET. Il admet avoir investi 282 millions de FCFA avant que Zossou ne parvienne à lui extorquer 32 millions supplémentaires, portant le total à 314 millions de FCFA. Acakpo révèle également que Zossou aurait évoqué l’utilisation d’un « fétiche » lors de ces transactions.
La victime a corroboré la version d’Acakpo, dévoilant les détails du stratagème mis en place par les deux accusés. Elle affirme avoir été induite en erreur par un prétendu marché présenté par Zossou, impliquant un contrat d’intermédiation dans le secteur du coton. La victime aurait investi un total de 219 874 454 FCFA dans ce contrat frauduleux, réclamant maintenant 169 874 454 FCFA en réparation des préjudices subis. L’affaire reste sous l’examen attentif de la CRIET.