Crise au Niger: des véhicules bloqués à la frontière bénino-nigérienne, le calvaire des transporteurs

Mohamed Fousso
Lecture : 3 min

Les autorités béninoises en application des sanctions décidées par la CEDEAO contre les putschistes ayant pris le pouvoir à Niger, ont procédé depuis plusieurs jours à la fermeture de sa frontière avec le pays désormais dirigé par le Général Abdourahamane Tchiani et ses hommes. Une décision qui constitue un calvaire pour les transporteurs dont les véhicules sont bloqués à la frontière de Malanville.

 

Ad imageAd image

Une file d’environ 600 véhicules à Malanville, au Bénin. Chargés de marchandises généralement constituées de denrées alimentaires comme la tomate, l’oignon, etc. ils peinent à atteindre le Niger, leur destination. Une situation provoquée par la fermeture de la frontière par le Bénin, en lien avec les sanctions économiques imposées par la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest, à la suite du coup d’Etat du  juillet 2023 au Niger.

LIRE AUSSI: Niger: les Chefs d’Etat de la Cédéao sont manipulés par la France selon Nicéphore Soglo

Lire aussi :  Bénin : les grandes décisions du Conseil des ministres du mercredi 25 septembre 2024

Les plaintes des transporteurs

Selon Icilomé qui a pu interroger quelques uns de ces transporteurs, ces derniers n’ont qu’un seul souhait: franchir la frontière et livrer la marchandise. « On a laissé nos familles pour pouvoir aller chercher de quoi les nourrir. Nous ne savons pas ce qu’il se passe.  Nous sommes bloqués là. On va jusqu’à peu près 16 jours aujourd’hui. Nous appelons à la résolution de cette crise.  Nous voulons juste faire notre travail, livrer la marchandise et retrouver nos familles tranquillement », explique par exemple Issiaka Bassé, chauffeur bloqué à la frontière entre le Niger et le Bénin.

LIRE AUSSI: Crise au Niger: Faure Gnassingbé échange discrètement avec une délégation nigérienne

La Cédéao et les putschistes dos à dos

Depuis la déclaration des militaires qui ont affirmé mercredi 26 juillet 2023 avoir pris le pouvoir au président Mohamed Bazoum, la Cédéao n’a fléchi face à la tenacité des putschistes. En dehors des sanctions économiques prises, l’organisation sous-régionale actuellement présidée par le président nigérian Bola Tinubu, a maintenu sa menace de recourir à la force à travers une intervention militaire. De leur côté, le Général Abdourahamane Tchiani et ses hommes tiennent eux-aussi, dur comme fer à leur projet de sauvegarde de la patrie. Ils ont d’ailleurs annoncé lundi,avoir des « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ».

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *