Crise dans l’Est de la RDC : Faure Gnassingbé prend ses marques comme médiateur de l’Union africaine

Casimir Vodjo
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Faure Gnassingbe et Félix Tshisekedi

Désigné médiateur de l’Union africaine dans la crise qui secoue l’est de la République démocratique du Congo, le président togolais Faure Gnassingbé a effectué, mercredi 16 avril 2025, sa première visite officielle à Kinshasa. Dans la capitale congolaise, Faure Gnassingbé a tenue une rencontre discrète avec son homologue Félix Tshisekedi.

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Arrivé en début de soirée à Kinshasa, avec son ministre des Affaires étrangères Robert Dussey, Faure Gnassingbé a été accueilli dans un climat de forte attente, quelques jours après sa nomination par l’Union africaine pour succéder à João Lourenço dans la médiation du conflit de l’Est de la RDC. Après une courte escale à Luanda pour échanger avec son prédécesseur angolais, le président togolais a enchaîné avec une rencontre de près de deux heures avec le président congolais Félix Tshisekedi dans la cité de l’OUA à Kinshasa.

Aucune déclaration n’a suivi ce premier tête-à-tête, mais selon une source proche de la présidence congolaise, la réunion a été l’occasion pour les deux chefs d’État de poser les bases d’une collaboration sur ce dossier sensible. « La RDC prend acte de cette désignation et espère qu’elle permettra d’enclencher une dynamique de paix durable », a-t-on sobrement commenté à Kinshasa.

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Ce déplacement s’inscrit comme une prise de contact dans un paysage diplomatique de plus en plus encombré. En plus de l’Union africaine, le Qatar, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) sont désormais engagés dans des tentatives de résolution du conflit. Doha, en particulier, s’est récemment illustré en organisant une rencontre inédite entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame en mars dernier, une première depuis plus d’un an.

En se positionnant comme artisan de paix dans une région minée par les violences armées, Faure Gnassingbé hérite d’une mission délicate. Son entrée en scène à Kinshasa est le début d’un mandat où la neutralité diplomatique du Togo sera mise à l’épreuve face à des enjeux régionaux et internationaux de plus en plus complexes.

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