Une “énième tentative de déstabilisation” déjouée au Burkina Faso. C’est la substance d’un rapport gouvernemental, diffusé jeudi, et qui fait état d’une coalition hétérogène composée de militaires actifs et radiés, de civils et d’activistes, qui aurait planifié de déstabiliser les institutions du pays. “Le gouvernement informe le peuple burkinabè que depuis le 13 janvier, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler un réseau de déstabilisation du Burkina Faso”, indique un communiqué du ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le communiqué précise que les services de renseignement étaient en alerte depuis le 13 janvier 2023 et ont travaillé activement pour contrecarrer ce qui est décrit comme un réseau de déstabilisation. Le gouvernement affirme par ailleurs que l’opération était prévue pour le 14 janvier 2024, dans le but de renverser les structures de pouvoir en place et de plonger le pays dans le chaos.
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Un projet financé depuis l’extérieur
Le communiqué gouvernemental mentionne que les enquêtes ont révélé des liens entre différents acteurs, suggérant l’existence d’un groupe cherchant à influencer les décisions politiques du pays. Plusieurs arrestations de militaires et de civils ont été effectuées, et des investigations supplémentaires sont en cours pour déterminer l’ampleur de l’implication dans cette affaire.
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Une énième tentative de déstabilisation
Si cette opération, telle que décrite par le pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré a été déjouée, il faut préciser qu’elle n’est pas la première depuis l’arrivée au pouvoir de ce dernier en septembre 2022. En effet, fin septembre, le gouvernement avait déjà affirmé avoir déjoué “une tentative de coup d’Etat”. Le Burkina Faso, dirigé par des militaires issus de deux coups d’Etat en 2022, est confronté depuis 2015 à des violences djihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Ces violences ont fait près de 20.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.