Les responsables de l’Église catholique se sont réuni mardi 1er octobre à Rome, la capitale italienne dans le cadre de la session du synode sur la réforme de gouvernance de l’institution religieuse. A l’occasion, l’instance Catholique mondiale a demandé pardon pour avoir commis plusieurs péchés notamment l’esclavage et la colonisation.
Peut-on déjà parler de l’heure de la vérité de l’Église catholique mondiale ? Tout compte fait, elle est à peine voilée. Lors d’une session du synode tenue mardi 1er octobre 2024, à Rome en Italie, sur la réforme de gouvernance de l’instance religieuse, sept (07) cardinaux ont lu des demandes de pardon écrites par le Pape François. Chacune de ces demandes de repentance correspond à l’un des sept nouveaux péchés identifiés par l’Église catholique.
En effet, au cours de la séance, l’ambiance était décrite comme particulièrement pesante par les observateurs présents, soulignant la gravité du moment. Entre autres péchés cités, figurent notamment l’esclavage et la colonisation. “Nous avons été complices”, l’Église reconnaît son rôle dans l’esclavage et le colonialisme. “Nous n’avons pas reconnu le droit à la dignité de chaque personne humaine, en la discriminant et en l’exploitant – Je pense en particulier aux peuples indigènes – et pour les moments où nous avons été complices de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme”, a déclaré le cardinal Michael Czerny.
L’Eglise demande pardon aux femmes
Par ailleurs, l’institution religieuse est également s’est repentie pour le péché commis sur les femmes. « Je demande pardon au nom de toute l’Église, en particulier de nous, les hommes, en ayant honte de toutes les fois où nous n’avons pas reconnu et défendu la dignité des femmes, où nous les avons rendues muettes et soumises et bien souvent exploitées, en particulier dans la condition de la vie consacrée», a déclaré le cardinal Joseph Farell.
Le Pape François a justifié cette cérémonie inhabituelle comme nécessaire pour rendre les missions de l’Église « crédibles« . Il a souligné l’importance de reconnaître les erreurs du passé pour pouvoir avancer de manière authentique dans la mission de l’Église. Cette reconnaissance de la complicité de l’Église dans ces systèmes d’oppression marque un tournant dans son approche de son propre passé. Elle souligne une volonté de faire face à des aspects sombres de son histoire, longtemps passés sous silence ou minimisés.