Les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont décidé mercredi, de renouveler le mandat de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC) pour une année supplémentaire. Cette décision a été motivée par la persistance des conflits armés dans l’Est du pays.
Réunis mercredi à Harare, au Zimbabwe, lors d’un sommet extraordinaire, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC ont exprimé leur préoccupation face à l’aggravation de l’insécurité dans l’Est de la RDC, où les affrontements armés continuent de déstabiliser la région. Selon le communiqué officiel, le renouvellement du mandat de la SAMIDRC vise à renforcer les efforts pour rétablir une paix durable et soutenir les initiatives du gouvernement congolais.
Créée en décembre 2023, la mission de la SADC intervient principalement dans les provinces orientales de la RDC, où la résurgence de groupes armés, notamment le Mouvement du 23 mars (M23), a exacerbé la crise sécuritaire. Le M23, accusé par Kinshasa et plusieurs acteurs internationaux d’être soutenu par le Rwanda, contrôle toujours plusieurs zones stratégiques dans la province du Nord-Kivu, riche en minerais. Kigali, de son côté, réfute ces accusations.
Des accords de cessez-le-feu fragiles
Le 4 août 2024, un cessez-le-feu avait été négocié sous l’égide de l’Angola entre la RDC et le Rwanda, mais celui-ci est fréquemment violé, selon les autorités congolaises. Ces violations compromettent les efforts de stabilisation, rendant nécessaire l’appui d’organisations régionales telles que la SADC.
La SAMIDRC s’est fixé pour objectif d’appuyer les autorités congolaises dans la lutte contre les groupes armés et de contribuer à la sécurisation des zones libérées. Pour ce faire, les dirigeants de la SADC envisagent également de renforcer les capacités opérationnelles de la mission sur le terrain.
La situation dans l’Est de la RDC demeure un enjeu majeur non seulement pour les États membres de la SADC, mais aussi pour la communauté internationale. La région, riche en ressources naturelles, reste convoitée par divers acteurs armés, rendant le retour à la stabilité d’autant plus complexe.