Suite à son discours de politique générale devant l’Assemblée Nationale, Gabriel Attal est de nouveau monté au créneau pour répondre à la crise agricole. Devant Matignon, le chef du gouvernement était en compagnie de trois de ses ministres : Marc Fesneau de l’agriculture, Bruno Le Maire de l’Économie et Christophe Béchu de la Transition écologique.
Tout au long de son discours, il est revenu sur le mot souveraineté.
« Nous voulons être souverain. Souverain pour cultiver. Souverain pour récolter. Souverain pour nous alimenter. C’est le premier engagement que je prends ce matin. Nous inscrirons l’objectif de souveraineté dans la loi. Nous le ferons avec les agriculteurs sur la base d’indicateurs clairs, définis avec eux. Nous consacrerons dans le code rural, l’agriculture comme un intérêt fondamental de la nation. Ce n’est pas une souveraineté retranchée sur elle-même. Car je n’oublie pas que notre agriculture est un de nos principaux secteurs exportateurs avec les céréales, les vins, les spiritueux, les produits laitiers. Mais c’est une ouverture avec des règles, de la réciprocité et les mêmes exigences pour tous. Cette exception agricole française, elle repose sur deux principes : produire et oui assumer de produire à l’opposé de toutes les thèses décroissantes et protéger. Protéger pour lutter ensemble contre la loi de la jungle, contre la concurrence déloyale, contre les aléas qui frappent de plus en plus nos agriculteurs et qui sont, je le dis, les premières victimes du dérèglement climatique »
Au cours de cette troisième sortie en une semaine, une enveloppe de 150 millions d’euros ont été annoncés : « Nos éleveurs ont besoin d’un soutien spécifique. C’est pourquoi […] nous leur consacrerons 150 millions d’euros en soutien fiscal et social dès cette année et de façon pérenne. Un travail avec la filière permettra d’en préciser les modalités » a martelé le successeur d’Elisabeth Borne.
Les deux principaux syndicats des agriculteurs appellent à lever les barrages sous conditions. Aux côtés du patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau, Arnaud Gaillot, le président des Jeunes Agriculteurs a indiqué que « nous avons décidé qu’à l’heure actuelle au vu de tout ce qui avait été annoncé, nous considérons qu’il faut qu’on change de modes d’action. Et donc, nous appelons nos réseaux à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation ». Ce nouveau vent souffle à trois semaines du salon de l’agriculture.
Quelques autres annonces de Gabriel Attal
« Nous allons renforcer la loi Egalim ».
« Sur l’Ukraine, je l’ai dit, nous avançons avec la création de clauses de sauvegarde, notamment sur la volaille. Il faudra que nous abordions la question des céréales dans le cadre de la négociation qui s’ouvre ».
« C’est par les nouvelles générations que nous assurerons la pérennité de notre agriculture ».
« Le plan Ecophyto ( va être mis à l’arrêt ) le temps de mettre en place un nouvel indicateur ».
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Autres manifestations
Toujours en France, l’autre corps de métier en grève, reste les enseignants. Ils ont manifesté ce jeudi contre la réforme de création de groupe de niveau en français et en mathématiques, le salaire et les conditions de travail.
En attendant, la crise agricole est encore en cours à Bruxelles. Plusieurs tracteurs sont dans la rue, devant le parlement européen, signe de protestation des plusieurs agriculteurs. Ce jeudi 1er février 2024, à l’issue du sommet européen extraordinaire consacré à la situation agricole dans l’Union Européenne, Emmanuel Macron soutien qu’il « faut une Europe plus forte, plus concrète, pour protéger les revenus de nos agriculteurs ».