Gabriel Attal annonce sa démission après avoir sauvé son camp de la débâcle aux législatives. Dimanche après le second tour des législatives, il a fait cette importante annonce avec de grandes précisions. Lors de son annonce, Gabriel Attal a affirmé : « Fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République », rapporte RFI. Il a toutefois souligné sa disponibilité à assumer ses responsabilités de Premier ministre dans un gouvernement démissionnaire pendant les JO 2024, en ajoutant qu’il « assumerai bien évidemment ses fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera et qu’il ne peut en être autrement à la veille d’échéances si importantes pour la France ».
Bien que ne citant jamais directement Emmanuel Macron, le Premier ministre a indiqué un changement de dynamique politique où « l’Élysée » devrait occuper une position moins centrale. Il a appelé à une refonte profonde de l’offre politique pour répondre aux besoins des Français et éviter les extrêmes, prônant un climat d’apaisement et de réflexion.
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Cette dissolution, je ne l’ai pas choisie et j’ai refusé de la subir.
Gabriel Attal
Après son discours, Gabriel Attal est retourné dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, où il a été réélu, avec un message clair : « Cette dissolution, je ne l’ai pas choisie et j’ai refusé de la subir ». En près de six mois à Matignon, Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, a marqué son passage par une communication intensive et une gestion active de la campagne électorale. Malgré des résultats législatifs mitigés, il a réussi à maintenir sa majorité avec 158 députés, et il a déjà tracé des perspectives pour l’avenir politique, notamment en vue des élections de 2027.
Diplômé de Sciences Po et ayant occupé quatre portefeuilles ministériels, Gabriel Attal a navigué du socialisme au macronisme tout en adoptant une posture politique influencée par Nicolas Sarkozy. Il a mis l’accent sur les « classes moyennes », l’« autorité » à l’école, et des mesures plus sévères contre la délinquance juvénile, marquant ainsi son empreinte sur le gouvernement français.