Frontière Bénin- Niger: Léandre Houngbédji justifie la fermeture du contournement par voie fluviale

Septus Djamagbo
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Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement béninois à Africaho, vendredi 17 mai 2024 à Cotonou.

Alors que le Niger reste ferme sur sa décision de maintenir  la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, Cotonou a décidé  également de fermer  le contournement par voie fluviale qui servait d’alternative aux usagers afin de rejoindre Niamey.  Face à la presse, Wilfried Léandre Houngbédji, est revenu sur les raisons qui sous-tendent ce choix opéré par les autorités béninoises.

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A l’en croire, le gouvernement béninois en prenant la décision d’interdire la traversée du fleuve, veut éviter toute accusation de la part de son voisin, le Niger. « Ceux qui disent que la frontière est fermée peuvent dire que nous, en favorisant le trafic par le fleuve du Bénin vers leur pays, envoyons des agresseurs chez eux par le fleuve quand bien même il y a leurs compatriotes qui passent essentiellement par-là », a expliqué Léandre Houngbédji.

Il explique que le gouvernement en prenant cette mesure veut assurer la sécurité des personnes et des biens.  « Nous avons ouvert la frontière, les autres disent la frontière est fermée. Le trafic normal qui doit se faire par le pont est dérouté vers le fleuve avec des embarcations que personne ne contrôle. Si demain vous avez une embarcation qui chavire avec 200 personnes dedans, c’est le Bénin qui sera au cour de l’actualité parce qu’ils diront qu’ils sont partis de Malanville, ils ont pris les barques pour aller de l’autre côté », a indiqué le secrétaire général adjoint du gouvernement.

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Depuis quelques jours, les autorités nigériennes ont annoncé le maintien de la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, en raison de la présence des militaires français sur le  territoire béninois. « Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger », a déclaré Ali Mahamane Lamine Zene lors d’un point de presse diffusé  à la télévision nationale.

Depuis  le coup d’Etat  au Niger et les sanctions de la CEDEAO, les relations diplomatiques entre Cotonou et Niamey sont tendues. Malgré que le président Patrice Talon a exprimé sa volonté  de reprendre les relations avec le Niger, Niamey a décidé de  maintenir ses frontières fermées malgré l’ouverture définitive du côté de Malanville. « Le Bénin a montré sa bonne foi et a joué sa partition en ouvrant les frontières comme vous pouvez le constater. Le reste revient aux autorités nigériennes », a expliqué le porte- parole du gouvernement béninois.

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