L’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba a décidé d’entamer une nouvelle grève de la faim pour exiger la libération de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin, toujours incarcérés malgré un état de santé jugé préoccupant. Selon son avocat, il s’agit d’une démarche de protestation face au silence des autorités actuelles du Gabon, sur leur situation.
Résident toujours sous surveillance dans sa villa du quartier huppé de la Sablière à Libreville, Ali Bongo Ondimba refuse de rester silencieux face au sort réservé à sa famille. L’ancien chef de l’Etat gabonais a décidé de cesser de s’alimenter et d’interrompre ses séances de rééducation pour protester contre la détention prolongée de son épouse Sylvia et de leur fils Noureddin. Selon Me Gisèle Eyue Bekale, l’une de ses avocates, cette décision a été motivée par un rapport médical qui révèle la dégradation de leur état de santé.
D’après ce document, Sylvia Bongo, 61 ans, présenterait une augmentation préoccupante de la thyroïde, la plaçant sous un risque élevé de développer un cancer. Quant à Noureddin Bongo-Valentin, il souffrirait d’un tympan percé. Le médecin qui les a examinés préconise une évacuation sanitaire à l’étranger pour une prise en charge adaptée, une option qui semble être ignorée par les autorités actuelles.
Ce n’est pas la première fois qu’Ali Bongo a recours à une telle protestation. En 2023, il avait déjà cessé de s’alimenter pendant six semaines entre mai et juin pour dénoncer ce qu’il considérait comme une « séquestration » et des « actes de torture » infligés à sa famille.
Renversé par un coup d’État militaire le 30 août 2023, l’ancien président est officiellement libre de ses mouvements et aurait même la possibilité de quitter le Gabon pour suivre des soins, d’après les nouvelles autorités. Toutefois, il refuse de quitter le pays tant que son épouse et son fils restent derrière les barreaux.