Gabon : la Cour constitutionnelle valide l’adoption de la nouvelle Constitution

Casimir Vodjo
Lecture : 3 min
Référendum au Gabon

La Cour constitutionnelle du Gabon a validé le « oui » au référendum constitutionnel de novembre 2024. Cette étape est importante pour le processus de transition vers un retour au pouvoir civil.

Ad imageAd image

La Cour constitutionnelle gabonaise a proclamé vendredi les résultats définitifs du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024. Avec 91,64 % de suffrages exprimés en faveur du « oui », le peuple gabonais a approuvé la nouvelle Constitution, une avancée notable dans le cadre de la transition enclenchée après le coup d’État militaire d’août 2023.

Les chiffres révisés par la Cour indiquent 853 028 inscrits, 462 166 votants et 416 382 suffrages exprimés, reflétant un taux de participation de 54,18 %, légèrement supérieur aux 53,54 % initialement annoncés par le ministère de l’Intérieur. Dieudonné Aba’a Owono, président de la Cour constitutionnelle, a d’ailleurs confirmé ces chiffres lors d’une audience solennelle, tout en révisant à la baisse le taux de suffrages favorables au « oui » par rapport aux résultats provisoires de 91,80 %.

Lire aussi :  Sénégal : El Malick Ndiaye élu nouveau président de l'Assemblée Nationale

Un « moment historique » pour le Gabon

Cette approbation par référendum est en effet, un jalon déterminant vers la tenue d’élections présidentielles prévues en août 2025. Le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema, a salué un « moment historique » pour le pays. Arrivé au pouvoir après avoir renversé la famille Bongo, qui a régné sur le Gabon pendant 55 ans, le général Oligui a promis de rendre le pouvoir aux civils, tout en nourrissant des ambitions présidentielles pour le futur.

La nouvelle Constitution, issue d’un dialogue national au printemps dernier, compte 173 articles. Elle instaure un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une seule fois et un régime présidentiel renforcé sans Premier ministre. Parmi ses dispositions phares, figure l’impossibilité d’une transmission dynastique du pouvoir. De plus, plusieurs articles sont déclarés intangibles, notamment la limite des mandats présidentiels et le mode d’élection au suffrage universel direct.

La nouvelle loi fondamentale institue également une « fête de la libération » commémorant l’arrivée au pouvoir de la junte le 30 août 2023 et offre une amnistie générale pour les événements liés à cette période.

Lire aussi :  Sénégal: liste du nouveau gouvernement d'Ousmane Sonko

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *