Ghana : tensions entre l’opposition parlementaire et l’exécutif concernant la loi Anti-LGBTQ

Mohamed Fousso
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Les députés favorables au pouvoir du président Nana Akufo-Addo et leurs collègues de l’opposition n’arrivent pas à s’accorder sur la loi anti-LGBTQ en débat à l’Assemblée Nationale. Le mercredi soir, Alban Bagbin, le président du Parlement, a fermement déclaré que le Parlement ne confirmerait pas les nouveaux membres du gouvernement tant que le président n’aurait pas pris position sur cette législation controversée. Cette décision fait suite à une lettre du secrétaire du président, adressée lundi au Parlement, demandant de ne pas transmettre le texte au chef de l’État pour promulgation, en attendant l’avis de la Cour suprême.

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Cette position a provoqué une vive réaction parmi les partisans de la loi anti-LGBTQ, qui dénoncent un abus de pouvoir de la part du président et une tentative d’éviter ses responsabilités.


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Pour rappel, cette proposition de loi, adoptée par le Parlement le 28 février dans un large consensus, a suscité des préoccupations internationales, notamment de la part des Nations unies, quant aux droits de la communauté LGBTQ au Ghana. En vertu de ce texte, toute personne affiliée à la communauté LGBTQ risquerait une peine de trois à cinq ans de prison.

Face à ces craintes, le président Nana Akufo-Addo avait tenté de tempérer les tensions en début de mois. Son ministre des Finances a également mis en garde contre les risques que la promulgation de cette loi pourrait entraîner, notamment la perte de 3,8 milliards de dollars de fonds promis par la Banque mondiale.

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