Ghana : tensions entre l’opposition parlementaire et l’exécutif concernant la loi Anti-LGBTQ

Mohamed Fousso
Lecture : 2 min

Les députés favorables au pouvoir du président Nana Akufo-Addo et leurs collègues de l’opposition n’arrivent pas à s’accorder sur la loi anti-LGBTQ en débat à l’Assemblée Nationale. Le mercredi soir, Alban Bagbin, le président du Parlement, a fermement déclaré que le Parlement ne confirmerait pas les nouveaux membres du gouvernement tant que le président n’aurait pas pris position sur cette législation controversée. Cette décision fait suite à une lettre du secrétaire du président, adressée lundi au Parlement, demandant de ne pas transmettre le texte au chef de l’État pour promulgation, en attendant l’avis de la Cour suprême.

Ad imageAd image

Cette position a provoqué une vive réaction parmi les partisans de la loi anti-LGBTQ, qui dénoncent un abus de pouvoir de la part du président et une tentative d’éviter ses responsabilités.


LIRE AUSSI : Tchad : la HAMA prononce la suspension de 31 organes de presse


Pour rappel, cette proposition de loi, adoptée par le Parlement le 28 février dans un large consensus, a suscité des préoccupations internationales, notamment de la part des Nations unies, quant aux droits de la communauté LGBTQ au Ghana. En vertu de ce texte, toute personne affiliée à la communauté LGBTQ risquerait une peine de trois à cinq ans de prison.

Face à ces craintes, le président Nana Akufo-Addo avait tenté de tempérer les tensions en début de mois. Son ministre des Finances a également mis en garde contre les risques que la promulgation de cette loi pourrait entraîner, notamment la perte de 3,8 milliards de dollars de fonds promis par la Banque mondiale.

Partager cet article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *