Les interdictions de médias privés très suivis dans le pays en Guinée risquent de provoquer une grève générale dans le secteur de la presse dans le pays. Il y a moins d’une semaine, les autorités guinéennes ont pris la décision de fermer les principales chaînes de télévision et radios guinéennes. Ce qui d’ailleurs suscité de vives réactions dans le rang des professionnels des médias. « Ils veulent le silence, ils l’auront de Yomou à Conakry », prévient le Secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa. Ce dernier, selon RFI, est même convaincu que la fonction publique et même les chauffeurs de la présidence se joindront au mouvement.
Grève
Une riposte en préparation
Le Secrétaire général du SPPG a annoncé que le syndicat enverra un courrier officiel à la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) pour coordonner la grève. Toutefois, il n’a pas précisé de date pour le début de cette action, laissant planer le mystère sur la stratégie réelle du syndicat : « On va l’ajuster au fur et à mesure pour l’adapter à la hauteur de la provocation », dit-il
Le syndicaliste a critiqué la fermeture des médias Hadafo Medias, Djoma et FIM FM, affirmant que la décision est illégale puisque seule la Haute autorité de la communication (HAC) a le pouvoir de saisir l’exécutif dans de telles affaires. De plus, il a dénoncé le manque de justification claire dans l’arrêté ministériel, les « dérapages » évoqués n’étant pas explicités.
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D’autres initiatives en gestation
Le SPPG prévoit d’organiser une Assemblée générale ce samedi à la maison de la presse, ouverte à tous les travailleurs des médias. Cette réunion vise à discuter des prochaines étapes et de la mobilisation pour la grève potentielle.
Pour rappel, la fermeture des médias intervient après plusieurs mois de tensions entre le gouvernement de transition et les organes de presse en Guinée. Cette nouvelle escalade souligne les défis persistants auxquels sont confrontés les médias dans leur quête de liberté et d’indépendance.