L’armée israélienne a annoncé ce samedi avoir tué Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah, lors d’une frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah, organisation pro-iranienne, n’a pas encore confirmé officiellement cette information.
L’armée israélienne a déclaré ce samedi avoir éliminé Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, lors d’une frappe sur son fief de la banlieue sud de Beyrouth. Cette annonce, confirmée par deux porte-parole de l’armée israélienne, intervient dans un contexte de violences intenses entre Israël et le Hezbollah, marquées par des bombardements massifs de part et d’autre depuis plusieurs jours.
Ennemi juré d’Israël et figure emblématique du Hezbollah depuis des décennies, Hassan Nasrallah, 64 ans, est connu pour sa posture radicale contre l’État hébreu. Vivant la majeure partie du temps dans la clandestinité pour échapper à des tentatives d’assassinat, Nasrallah était rarement vu en public. Selon des sources israéliennes, la frappe qui l’aurait tué a ciblé vendredi, le quartier général central du Hezbollah, situé dans une zone densément peuplée de la banlieue sud de Beyrouth.
L’armée israélienne affirme que l’attaque a détruit plusieurs bâtiments supposément utilisés par le Hezbollah pour stocker des armes et coordonner ses activités militaires. Bien que le mouvement pro-iranien n’ait pas encore officiellement réagi, une source proche du Hezbollah a déclaré que le contact avait été perdu avec Nasrallah depuis vendredi soir.
Répercussions immédiates et escalade des violences
La mort présumée de Nasrallah survient à un moment où la tension entre Israël et le Hezbollah atteint des sommets, après que le groupe libanais a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza. En réponse aux frappes israéliennes, le Hezbollah a intensifié ses tirs de roquettes sur le nord d’Israël, visant notamment des zones civiles et militaires.
Les bombardements israéliens, qui se sont intensifiés ces derniers jours, ont détruit des dizaines d’immeubles dans le sud de Beyrouth, poussant des centaines de civils à fuir. Selon le ministère libanais de la Santé, les frappes israéliennes ont causé la mort d’au moins six personnes et ont fait 91 blessés. Ce bilan pourrait s’alourdir à mesure que les opérations de secours progressent dans les bâtiments effondrés.
Ce Samedi, l’armée israélienne a continué ses frappes, affirmant avoir ciblé des dizaines de positions du Hezbollah dans le sud et l’est du Liban. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que les opérations se poursuivraient “jusqu’à ce que tous les objectifs soient atteints”, rejetant les appels à un cessez-le-feu émanant de la communauté internationale.
Une nouvelle phase dans le conflit Israël-Hezbollah ?
Si la mort de Hassan Nasrallah est confirmée, elle pourrait aggraver le conflit entre Israël et le Hezbollah. En effet, le chef du mouvement chiite libanais a toujours été un symbole de la résistance contre Israël, et sa disparition pourrait déclencher une nouvelle vague de violences dans la région. Toutefois, elle pourrait également désorganiser momentanément les activités du Hezbollah, créant un vide de leadership qui pourrait être exploité par Israël.
Pour l’heure, la communauté internationale appelle à la retenue, tandis que la France et les États-Unis tentent de relancer les efforts diplomatiques en faveur d’une trêve. Mais avec plus de 700 morts en une semaine de bombardements, principalement des civils libanais, le spectre d’une guerre à grande échelle entre Israël et le Hezbollah semble plus proche que jamais.