Le Kenya fait face depuis plusieurs mois à des manifestations meurtrières qui mettent à mal, la quiétude des populations dans le pays. Dans un tweet mardi 25 juillet 2023, le président William Ruto a proposé un tête-à-tête au chef de l’opposition, Raïla Odinga, avec qui il espère trouver un consensus.
William Ruto est désormais disposé à échanger avec son principal opposant au Kenya. « Mon ami Raila Odinga », peut-on lire dans un message publié sur twitter par le président, « je suis disponible pour vous rencontrer en tête-à-tête n’importe quand, à votre convenance ». Le Chef de l’Etat kenyan, face aux violentes manifestations dans le pays tente ainsi de trouver un consensus avec celui qui, tôt dans la matinée du mardi avait dénoncé « une violence policière sans précédent » lors des manifestations contre la vie chère qui secouent le Kenya depuis des mois et accusé William Ruto de mener une politique économique inefficace, voire de nature à aggraver encore l’état des finances du pays selon lui.
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Raïla Odinga, ancien président et chef de l’opposition au Kenya a par ailleurs initié une mobilisation contre la nouvelle loi de finances, qui prévoit une hausse des taxes. Sa coalition Azimio a également appelé ce mercredi à des « défilés et veillées de solidarité pour les victimes des violences policières », et a affirmé avoir recensé au moins 50 personnes tuées depuis le début du mouvement de protestation en mars.
La condition de l’opposant
Ce mercredi 25 juillet, l’opposant en réponse à la proposition du président kenyan a rejeté l’offre exigeant la présence d’un « médiateur » pour pouvoir dialoguer. « Je ne peux pas faire confiance » à William Ruto, a encore répété Raila Odinga. « Et c’est pourquoi j’insiste : il doit y avoir un médiateur entre nous », rapporte RFI. Cette déclaration du Chef de l’opposantion au Kenya a aussitôt déclenché une polémique dans le rang des observateurs qui s’interrogent eux-aussi, sur la sincérité de William Ruto.
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Car en avril dernier, les deux camps avaient déjà entamé un dialogue bi-partisan, mais celui-ci n’a rien donné. Et depuis, les deux hommes se renvoient publiquement la responsabilité de l’échec de toute tentative de trêve ou de pourparlers. Quoiqu’il se passe entre les deux hommes, les kenyans en ce qui les concerne attendent que l’exécutif prenne des mesures nécessaires favorables à l’amélioration de leurs conditions de vie.