Réunis dimanche pour le 65e sommet de la CEDEAO, les Chefs d’Etat membres présents aux assises, ainsi les représentants envoyés par ceux absents ont tenu un sommet tout particulier. D’abord, selon RFI, ce rassemblement a débuté de manière inhabituelle, à huis clos, avec un retard de deux heures.
Ce huis clos prolongé au début de la conférence indique l’importance des sujets abordés, notamment la décision cruciale de la Cédéao concernant le départ des trois pays membres – le Mali, le Niger et le Burkina Faso – ainsi que la création d’une nouvelle confédération impliquant ces nations.
Les discussions ont été particulièrement sévères à l’égard des dirigeants putschistes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, renseigne le média français. Lors du huis clos, un chef d’État aurait exprimé clairement : « Nous nous attendions à cela. Nous avons pris les précautions. Il y avait deux options, les faire revenir par la négociation, mais assumée à un départ. Donc, ils vont partir avec les conséquences ».
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L’appel de Bassirou Diomaye Faye
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, qui participait à son premier sommet, a pris la parole pour souligner les risques potentiels de désintégration de l’organisation. Il a appelé à débarrasser la Cédéao des accusations de servilité envers des puissances étrangères, prônant une approche souverainiste et exhortant à éviter toute manipulation des Constitutions nationales.
Pendant le sommet, la récente éviction des chefs des trois juntes – Mali, Burkina Faso, Niger – de la Cédéao a été abordée. Malgré cela, la porte reste ouverte pour leur retour, avec une volonté affirmée de maintenir le dialogue tout en préparant la rupture si nécessaire, avec toutes les conséquences que cela implique.
Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a été reconduit à la tête de la Cédéao, et pour insuffler un nouvel élan à l’organisation, un sommet spécial baptisé « Sommet sur le futur » sera bientôt organisé.