Le M23 refuse de participer aux pourparlers de Luanda 

Casimir Vodjo
2 Min Read
M23

Alors que les pourparlers de Luanda devaient débuter ce mardi 18 mars sous l’égide de la médiation angolaise, le mouvement rebelle AFC/M23 a annoncé son refus d’y participer. Une décision qui complique davantage les efforts diplomatiques pour apaiser la situation en République démocratique du Congo (RDC).

Ad imageAd image

Les efforts de médiation en République démocratique du Congo (RDC) connaissent un nouveau revers. À quelques heures de l’ouverture des discussions, la participation des différentes parties prenait une tournure incertaine. Si la présidence angolaise affirmait qu’une délégation de Kinshasa était déjà sur place et que celle du M23 devait suivre, le groupe rebelle a finalement décidé de ne pas se rendre en Angola.

Pourtant, un ordre de mission avait été établi et signé par Corneille Nangaa, prévoyant une délégation de cinq personnes dirigée par Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif de l’AFC/M23. Mais l’annonce récente de nouvelles sanctions européennes a bouleversé le programme. L’Union européenne a ajouté plusieurs figures du mouvement, notamment Bertrand Bisimwa, Désiré Rukomera, John Imani Nzenze et Jean Bahati Musanga, à sa liste de personnalités sanctionnées, ce qui a alimenté la méfiance du groupe armé quant à l’issue des négociations.

Lire aussi :  Célébration des 50 ans de la Cédéao: les dirigeants de l'AES invités à Accra

En parallèle, la situation militaire sur le terrain reste tendue. L’AFC/M23 accuse les Forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir lancé une contre-offensive, notamment par l’utilisation de l’aviation militaire dans le territoire de Walikale, où le mouvement rebelle a récemment renforcé sa présence.

Du côté du gouvernement congolais, la ligne reste inchangée : une délégation officielle sera bien présente à Luanda. Une source au sein de la présidence confirme ce déplacement sans toutefois dévoiler les noms des délégués. L’absence du M23 à la table des négociations constitue néanmoins un sérieux revers pour les initiatives diplomatiques visant à stabiliser l’est de la RDC.

TAGGED:
Share This Article
Follow:
Journaliste expérimenté originaire du Bénin, Kpenou Casimir Vodjo évolue dans le paysage médiatique depuis 2018. Titulaire d'une licence professionnelle en journalisme, il a commencé sa carrière en tant que stagiaire à BENIN WEB TV, un média en ligne influent dans son pays. Animé par une passion inébranlable pour l'information et une ambition affirmée, il a gravi les échelons, passant de stagiaire à journaliste rédacteur et animateur. En 2019, il accède au poste de Chef du Desk International, où il affine son expertise sur les questions internationales. Quatre ans plus tard, en 2023, il est désigné représentant de BENIN WEB TV au Niger. Actuellement Rédacteur en Chef d'Africaho, l'un des principaux médias en ligne du Bénin, Casimir Vodjo a également collaboré avec plusieurs organes de presse internationaux, notamment ActuNiger, Benbere et L'Œil du Sahara. Son engagement envers la véracité de l'information l'a conduit à se spécialiser dans la vérification des faits ( fact-checking), une expertise acquise à travers une formation de Code for Africa. Il est membre actif de l'African Fact-Checking Alliance, le plus grand réseau africain de vérification des faits, et fait partie de la communauté Wikipédien en Résidence (WiR) pour l'Afrique francophone et a publié plusieurs articles de fact-checking référencés. Fidèle à ses valeurs, il reste déterminé à promouvoir l'intégrité journalistique et à garantir une information fiable et vérifiée au service du public.
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *