Le Rassemblement National ralenti dans sa course vers la victoire aux législatives en France. Le Nouveau Front populaire, une coalition de gauche, a créé la surprise en remportant entre 180 et 215 sièges, selon les estimations de l’institut de sondage Ifop. Ce résultat inattendu redessine les contours de l’Assemblée nationale française et contraste avec les prédictions initiales.
En revanche, le camp présidentiel se retrouve relégué à la deuxième place avec une estimation de 150 à 180 sièges. Ce recul par rapport aux élections précédentes témoigne d’un affaiblissement de la position du président et de sa capacité à imposer son programme sans compromis.
Le Rassemblement national, malgré son avance initiale, se retrouve en troisième position avec une projection de 120 à 150 sièges. Bien que cela représente une progression par rapport à la législature précédente, cela reste en deçà des attentes du parti.
Les Républicains et divers droite maintiennent une présence non négligeable avec une estimation de 60 à 65 sièges, tandis que les divers gauche obtiendraient environ 10 sièges. Aucun des principaux blocs n’atteint la majorité absolue, ouvrant la voie à des négociations et alliances pour former un gouvernement stable.
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Un fait marquant de ces élections est le retour de l’ancien président François Hollande à l’Assemblée nationale, remportant la 1ère circonscription de Corrèze avec 43,3% des voix. Sa victoire symbolise le renouveau de la gauche et apporte une expérience politique précieuse à la nouvelle configuration parlementaire.
Le RN a également enregistré des succès historiques en outre-mer, avec l’élection de ses premiers députés ultra-marins à La Réunion et à Mayotte. Joseph Rivière à La Réunion et Anchya Bamana à Mayotte marquent une avancée significative du parti dans des régions traditionnellement peu favorables à l’extrême droite.
La soirée électorale a été marquée par des émotions contrastées dans les quartiers généraux des différents partis. Au QG du Rassemblement national, l’optimisme initial a cédé la place à la déception face à des résultats en deçà des prévisions.
Ces élections législatives de 2024 dessinent un paysage politique complexe et fragmenté en France. La montée en puissance de la gauche, le recul relatif du camp présidentiel et la progression du RN créent une situation inédite qui nécessitera des compromis et des alliances pour gouverner. Les prochaines semaines seront cruciales pour définir l’orientation future de la politique française face à ces nouveaux équilibres parlementaires.