Législatives au Sénégal : Ousmane Sonko appelle au calme après des tensions préélectorales

Mohamed Fousso
Lecture : 3 min
Ousmane Sonko en campagne électorale à Dakar pour les législatives anticipées.

À l’approche des législatives anticipées au Sénégal, prévues ce dimanche 17 novembre, le Premier ministre Ousmane Sonko a fait appel au calme après des déclarations qui avaient alimenté les tensions. Le climat s’était fortement tendu mardi 12 novembre, notamment à Dakar, où des échauffourées ont éclaté entre militants du parti au pouvoir, Pastef, et ceux de la coalition d’opposition Sam Sa Kaddu, dirigée par Barthélémy Dias.

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Après avoir appelé ses partisans à répliquer aux agressions, Ousmane Sonko a finalement opté pour l’apaisement. Dans l’après-midi, plusieurs centaines de partisans du Premier ministre se sont rassemblés autour de l’École normale, brandissant des banderoles aux couleurs nationales et réclamant justice pour les violences subies. « C’est la troisième fois qu’on nous attaque, c’est trop », a dénoncé Mamie Touré, membre de la jeunesse du Pastef, exprimant le sentiment de colère partagé par nombre de sympathisants. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, ont rapidement dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes lorsque ceux-ci se sont approchés des quartiers sensibles.

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Ousmane Sonko, arrivé vers 19h, a appelé ses partisans à la retenue. Cet appel au calme induit d’ailleurs un changement de ton par rapport aux propos virulents tenus précédemment. « Je vous demande de retourner à la campagne électorale. Ne provoquez personne, n’insultez personne, et laissez l’État agir sur les arrestations effectuées », a-t-il par ailleurs déclaré.

Réactions de l’opposition après l’appel de Sonko

De son côté, Barthélémy Dias, maire de Dakar et tête de liste de la coalition d’opposition Sam Sa Kaddu, a vivement critiqué les déclarations de Sonko, les qualifiant d’incendiaires. Depuis son domicile, où il s’est barricadé après des affrontements à Dakar, Dias a dénoncé la manière dont le Premier ministre gère la tension politique. « Quand on est Premier ministre, il y a des propos qu’on ne devrait pas tenir », a-t-il déclaré devant des sympathisants et des journalistes.

L’opposant a exhorté ses partisans à ne pas céder aux provocations et à privilégier la campagne électorale dans un esprit de paix et de responsabilité. Durant les trois derniers jours de campagne, il continuera de mobiliser ses soutiens à Dakar, cherchant à convaincre les électeurs de rester en dehors des conflits et de faire entendre leur voix pacifiquement dans les urnes.

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