Les pays développés ou qui aspirent à un réel développement aussi industriel qu’économique, social ou politique s’exposent souvent à la question relative aux LGBTQ devenue un sujet brûlant ces dernières années en Afrique. La République du Bénin en fait partie.
En effet, « selon les résultats d’un recensement réalisé en 2019 par le réseau BESYP, le premier et le plus grand réseau de LGBTQIA+ au Bénin selon son président, on dénombrerait en 2024, environ 30.000 personnes, voire plus. Jean-Jacques K. précise que le réseau BSYP qu’il préside compte à lui seul, 25.000 personnes, à l’exception d’autres réseaux minoritaires », a indiqué 24 h au Bénin.
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Par ailleurs, à en croire le président du réseau BESYP, ces minorités sexuelles “sont présentes dans les grandes villes du Bénin (Porto-Novo, Cotonou, Abomey-Calavi, Parakou, Lokossa, etc) ; mais les villes de Cotonou et d’Abomey-Calavi à l’en croire, demeurent des villes de forte concentration où l’on enregistre les plus gros effectifs”.
Les différentes formes de sexualités selon Jean-Jacques K
Selon les propos de Jean-Jacques K. rapportés par la même source, “on ne devrait pas considérer l’hétérosexualité comme la norme”. « Il y a plusieurs types de sexualité. En Afrique et au Bénin en particulier, tout sujet ayant rapport au sexe, est un sujet tabou. Et qu’on rejette une sexualité, relève de l’ordre normal des choses. C’est très rare de voir un parent discuter de sexe avec son enfant ; mais de nos jours, tout a évolué, et on observe des parents discuter librement de sexe avec leurs enfants », a-t-il expliqué.
Cependant, pour le président de BESYP, « on naît LGBTQIA, on ne devient pas LGBTQIA. C’est la nature qui vous fait. Les hommes efféminés ou les femmes qui ont les traits physiques d’un homme, n’ont pas souhaité être ainsi. C’est la nature qui les a faits, et ils devraient vivre comme tout le monde, leur sexualité ».