Pour un éventuel retour des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), plusieurs conditions devront être acceptées par cette dernière, selon une étude de l’Institut de recherche et de sécurité (ISS). Faut-il le rappeler, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, fraîchement élu, a entrepris une tournée dans plusieurs pays ouest-africains, incluant le Mali et le Burkina Faso, où il a exprimé son intention de ramener ces nations au sein de la Cédéao.
L’ISS, cité par RFI souligne en effet que son arrivée récente et ses bonnes relations non affectées par les récentes tensions pourraient jouer en sa faveur. Selon Maurice Paulin Toupane, chercheur à Dakar et co-auteur de l’étude, pour convaincre les dirigeants de l’AES, il est essentiel que la Cédéao accepte une prolongation raisonnable des transitions en cours dans ces pays. Cela nécessiterait également un compromis clair, y compris un calendrier précis soutenu par la Cédéao pour des élections démocratiques.
LIRE AUSSI : Inflation record au Nigeria : 34% en mai 2024 selon la Banque mondiale
Les raisons d’un possible retour incluent la nécessité de prévenir des mouvements sociaux contre les régimes actuels et de permettre aux autorités de contribuer aux réformes de la Cédéao, malgré les critiques précédentes sur son fonctionnement.
Alors que les chefs d’État de l’AES planifient un sommet pour finaliser leur projet de confédération, le prochain sommet de la Cédéao sera crucial pour évaluer les perspectives de réconciliation et de retour de ces pays au sein de la communauté ouest-africaine.