Au Mali, le tribunal de la commune 2 de Bamako a condamné, mercredi 15 juin 2023, le parti d’opposition Parti socialiste démocrate africain (PSDA) pour « trouble à l’ordre public » et « atteinte à la souveraineté nationale ». La juridiction a ordonné la dissolution du parti qui de son côté, a annoncé interjeté appel de la décision.
La menace de dissolution qui planait sur le PSDA, après les propos tenus le 30 octobre dernier sur RFI par son président Ismaël Sacko, qui avait jugé le Premier ministre Choguel Maïga « ingrat », « imbus » et « pleurnichard », est arrivée à exécution. Considérant que ces propos relèvent de l’« insulte », de « l’atteinte à l’ordre public et à la souveraineté nationale », le ministère malien de l’administration territoriale avait entamé auprès de la justice, une procédure de dissolution du parti.
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Ce mercredi, le tribunal de la commune 2 de Bamako a condamné le Parti socialiste démocrate africain, membre de la plateforme d’opposition au pouvoir du Colonel Assimi Goïta. Le jugement rendu fait reconnait la formation politique dirigée par Ismaël Sacko de « trouble à l’ordre public » et « atteinte à la souveraineté nationale ».
Nous allons poursuivre la bataille judiciaire et nous avons décidé de ne pas reconnaître Assimi Goïta comme président du Mali. Donc, ses lois ne s’appliqueront pas à nous.
Ismaël Sacko
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Une décision injuste selon le PSDA
Selon Ismaël Sacko citée par RFI, cette décision est injuste. Affirmant que « le PSDA demeurera, le parti va faire appel dans les 24 heures», le président du parti fait savoir que la décision est sans surprise. «Nous estimons que la loi n’a pas été dite, nous considérons qu’il y a eu abus de pouvoir et que tout cela est fait à dessein pour pouvoir déstabiliser Ismaël Sacko et faire en sorte qu’il soit en déphasage avec ses militants et faire en sorte que le référendum qui est prévu pour le 18 juin, que nous ne soyons pas en ordre de bataille. Mais, c’est peine perdue parce que nous nous sommes préparés à cela», va déclarer un autre membre du parti..