Les partis politiques au Mali ont réagi à la reprise mardi 14 novembre 2023 de la ville de Kidal par l’armée et ses supplétifs russes de Wagner, et le repli des combattants rebelles du CSP (Cadre stratégique permanent). Ils expriment en majorité leur satisfaction et évoquent la réconciliation nationale.
Assimi Goïta et ses hommes sous les ovations des politiques maliens. Dans leur grande majorité, les formations politiques se sont réjouits de ce succès militaire qui intervient après 11 ans de violences et diktat perpétrés par les groupes séparatistes à Kidal. En effet, mardi 14 novembre, les Forces Armées Maliennes (FAMa) et leurs supplétifs russes ont fait usage de la force de frappe aérienne pour prendre le contrôle de la ville stratégique. Avec des drones, des avions de chasse et d’autres dispositifs de combat considérés comme de très lourds, les Fama sont entrés à Kidal sans prendre par des combats contre les rebelles du CSP.
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Les partis politiques s’expriment…
Cette victoire porte plusieurs symboles aux yeux des partis politiques qui n’ont pas manqué d’exprimer leur joie. Selon le porte-parole de l’Adema par exemple, « la reconquête de Kidal symbolise la souveraineté retrouvée du Mali sur l’ensemble de son territoire ». Le plus vieux parti politique du pays « exhorte » en effet, les autorités à « poursuivre leurs opérations » et « à désarmer sans condition toutes les entités non étatiques au Mali. »
Le RPM, le parti de feu l’ex-président IBK, « félicite les autorités militaires » et « encourage les autorités de transition à s’investir davantage pour le retour de l’administration, des services sociaux de base ainsi que des réfugiés et des déplacés. » Le RPM « reste convaincu que seuls le dialogue et la réconciliation nationale » « pourraient créer les conditions d’une sortie de crise définitive. »
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Quant à la CNAS-Faso Here de Soumana Sako, c’est le grand soulagement. Le parti considère que les rebelles de « la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) et ses alliés jihadistes portent l’entière responsabilité du sang versé. » L’ARP de Tiéman Hubert Coulibaly « félicite » pour sa part, les forces maliennes, appelle les rebelles à « déposer les armes et à privilégier le dialogue. »
En dehors du Mali, et surtout dans le Sahel, la mobilisation se renforce davantage autour de la restauration des pays désormais dirigés par des militaires. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina a non seulement exprimé son admiration à Assimi Goïta, mais a appelé à plus de synergie pour venir à bout du terrorisme dans les pays sous les affres de ces extrémistes. « Dans une union sans faille, les pays membres de l’AES viendront à bout du terrorisme et pourront bientôt, entamer de véritables actions de développement pour le plein épanouissement de nos vaillants peuples », a-t-il écrit mardi.