Martinique : “La charge émotionnelle est énorme à vivre”, Patrice Talon au lieu de détention du Roi Béhanzin

Loan Tamin
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La visite de Patrice Talon en Martinique dans le cadre de l’exposition « Révélation ! Art contemporain du Bénin » aura visiblement été très riche en moissons, mais également en émotions. En dehors des rencontres diverses tenues avec des acteurs de différents secteurs, le président béninois s’est laissé émouvoir par les caractères historique et émotionnel que revêt le Fort Tartenson où il était jeudi.

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En effet, lieu où avait été détenu, une centaine d’années plus tôt, le roi Béhanzin, de 1894 à 1906, cet endroit d’une charge particulière pour les Béninois dans leur ensemble, est le dernier fort militaire construit à Fort-de-France au cours du XIXe siècle, et situé à 88 m d’altitude. Son nom provient d’une famille originaire des Basses-Alpes qui s’installa en Martinique au cours du XVIIe siècle. Et sur les lieux, le président n’a pas pu contenir ses émotions.

« Il n’y a pas d’autres mots pour le décrire que l’émotion. C’est tout. La charge émotionnelle est énorme à observer, à vivre, à venir sur les lieux où a été détenu le souverain Béhanzin, qui a été roi du Danxomè, où moi-même je suis d’ailleurs né », a-t-il laissé entendre. Le chef de l’Etat fait alors un bref rappel sur le personnage qui a marqué de fort belle manière l’histoire de la royauté au Bénin, voire en Afrique.

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Sans langue de bois, il a aussi fustigé l’impact négatif de la colonisation sur l’organisation institutionnelle traditionnelle qui était en place. « Le roi Béhanzin a été l’un des derniers souverains de grande carrure et de notoriété. Sa chute, sa déportation et sa détention ici traduisent bien comment la France a déstabilisé un royaume qui était en train de faire son chemin », a par ailleurs indiqué Patrice Talon avant de faire savoir que « c’est l’histoire du monde, de l’humanité.

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