Maurice : le Premier ministre Pravind Jugnauth reconnaît sa défaite aux législatives

Mohamed Fousso
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Pravind Jugnauth

Le Premier ministre sortant de Maurice, Pravind Jugnauth, a concédé sa défaite ce lundi 11 novembre, alors que les résultats partiels des élections législatives indiquent une large victoire de l’opposition menée par Navin Ramgoolam. Ce dernier, chef du Parti travailliste et ancien Premier ministre, semble sur le point de retrouver le pouvoir après une longue carrière politique.

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Pravind Jugnauth concède sa défaite aux législatives de Maurice. Dans une déclaration ce lundi, le premier ministre sortant a décliné ce qui pourrait découler de cet état de choses, parlant ainsi de défaite. À la mi-journée du dimanche, les décomptes des voix dans les 21 circonscriptions mauriciennes ont en effet, montré une nette avance pour l’Alliance du changement, coalition de l’opposition dirigée par Ramgoolam, 77 ans. « Nous allons vers une défaite, et c’est encore plus clair que l’Alliance Lepep (qu’il dirigeait pour les législatives) va vers une grande défaite pour l’ensemble », a déclaré Jugnauth.

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Les vice-Premiers ministres, alliés proches de Jugnauth, sont également en difficulté dans leurs circonscriptions respectives. Cette défaite pourrait s’avérer l’une des plus marquantes de l’histoire démocratique de Maurice, avec des scènes de liesse dans les rues alors que les partisans de l’opposition célèbrent déjà la victoire.

Les électeurs ont exprimé leurs préoccupations face aux défis du quotidien : pouvoir d’achat, lutte contre la drogue et respect des institutions. Le retour de Ramgoolam au pouvoir semble répondre à cette demande de changement.

Une défaite lourde de conséquences

Pravind Jugnauth s’était présenté avec à son actif l’accord historique signé début octobre avec Londres sur la souveraineté de l’archipel des Chagos, un succès diplomatique pour Maurice après des décennies de litige. Cependant, cette réussite n’a pas suffi à effacer l’ombre des récentes polémiques, notamment la fuite d’enregistrements téléphoniques compromettants, impliquant des personnalités politiques et de la société civile.

En réaction, le gouvernement avait brièvement tenté de bloquer les réseaux sociaux jusqu’au lendemain du scrutin, provoquant une vague d’indignation de l’opposition et des médias, avant de revenir sur sa décision. Les résultats définitifs sont attendus dans la soirée, selon RFI.

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