Au Niger, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrice (CNSP) a procédé à l’inscription de dix nouvelles personnes sur le FPGE, le fichier des personnes ou des entités impliquées dans des actes de terrorisme ou dans des infractions portant atteinte aux intérêts de la nation. On retrouve par les personnes concernées, des chefs rebelles et surtout des proches de l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé en juillet 2023, dont deux anciens ministres.
Des proches de Mohamed Bazoum et des chefs rebelles inscrits dans un fichier sécuritaire au Niger. Après une première liste publiée courant octobre 2024, les autorités militaires au pouvoir depuis août 2023 ont rendu publique, une nouvelle liste sur laquelle, on retrouve des proches du président renversé. Il s’agit entre autres, de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou et Alkache Alhada, ex-ministre de l’Intérieur puis du Commerce, tous deux poursuivis pour complot et trahison devant le tribunal militaire.
Ces derniers inscrits dans le « Fichier des Personnes, Groupes de personnes ou Entités semblent impliqués dans des actes de terrorisme ou dans des infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques et/ou fondamentaux de la Nation ou de nature à troubler gravement la tranquillité et la sécurité publique » (FPGE). Selon RFI, d’autres proches de Mohamed Bazoum, en ce qui les concerne, sont notamment soupçonnés de diffusion de données de nature à troubler l’ordre public. Ils sont d’ailleurs au nombre de dix d’après les précisions du média français.
Un délai de contestation donné pour les inscrits sur le FPGE
En dehors de ces derniers, il y a également des chefs rebelles Toubous. On y retrouve particulièrement le chef du Front patriotique pour la libération, Mahmoud Sallah, qui a revendiqué le sabotage du pipeline reliant le Niger au Bénin et Mohamed Tori, du Front patriotique pour la Justice qui a revendiqué la capture du préfet de Bilma et de sa délégation en juin. Il sont entre autres confrontés à des mesures restrictives comme l’interdiction de voyager, le gel des avoirs, et une possible déchéance provisoire par décret de la nationalité nigérienne. Ils disposent également de trois mois pour notifier au CNSP, leur désapprobation.