A Tilabéri, au Sud-Ouest du Niger, les Forces de Défense et de Sécurité ont neutralisé un chef de renseignement influent de l’État islamique dans le Grand Sahara en début de semaine. Il a été tué lors d’une opération de sécurisation menée sous l’égide de la mission NIA.
Les forces armées nigériennes ont à nouveau sonné la révolte cette semaine. Lors d’une mission d’opération menée à Tilabéri, au sud-Ouest du pays, elles ont réussi à neutraliser un chef de renseignement de la bande terroriste dans le grand Sahara. Un autre guetteur repéré dans une zone boisée non loin d’une caserne militaire de la région, notamment sur la rive droite du fleuve Niger a été également éliminé.
Toutefois, selon Actu Niger, bien que repoussée par les Forces de Défense et de Sécurité, l’attaque d’un poste de contrôle à Sirimbana a coûté la vie à un agent républicain. Il faut dire que cette nouvelle attaque souligne la persistance de la menace terroriste dans cette région. Car, ce dernier, tentait de surveiller les mouvements de l’armée, afin de fournir des informations à la bande criminelle, en vue d’une probable attaque. A l’issue de cette opération, un matériel roulant et d’autre effets ont été saisis.
En effet, la hiérarchie militaire et les autorités nigériennes ont exprimé leurs sincères “condoléances à la famille” du soldat tombé au front. Elles ont également salué le courage de l’armée nigérienne dans cette lutte sans répit contre les groupes terroristes. Rappelons que le mouvement des CTE reste une préoccupation majeur pour les pays du Sahel. La plupart des groupes terroristes sahéliens ont établi des liens officiels avec Daech ou Al-Qaida. Ces dernier ont profité du contrôle territorial et des conflits ethniques pour radicaliser la population et recruter.
Le financement des djihadistes, un levier pour l’augmentation du crime
Par ailleurs, il faut dire que l’augmentation du financement des groupes terroristes sahéliens locaux a rendu la menace de plus en plus grave. Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les sources de financement comprennent l’enlèvement contre rançon, le vol et l’extorsion par détournement de véhicules avec leur chargement.
La prédominance dans la région de l’économie monétaire, sans contrôle a été l’une des fenêtres favorables aux groupes terroristes financés par l’extorsion, la contrebande, les transferts de fonds et l’enlèvement contre rançon. Les groupes affiliés à Daech et à Al-Qaida au Sahel ont longtemps tiré leur profit de la “taxation” des flux de drogues, de biens et d’individus à travers le territoire sur lequel ils sont actifs.