Au Nigéria, de nouvelles manifestations contre la cherté de la vie et la mauvaise gouvernance ont été annoncées pour ce lundi, malgré l’appel du président Bola Tinubu.
L’appel au dialogue de Bola Tinubu ne passe visiblement pas. Le discours du président, exhortant à la fin des “effusions de sang” et proposant un dialogue, n’a pas été bien accueilli, selon de nouvelles invitations de travailleurs à investir les rues nigérianes de pour de nouvelles manifestations. Oby Ezekwesili, leader du mouvement Bring Back Our Girls, cité par RFI, a critiqué le discours de Bola Tinubu sur X, qualifiant l’intervention d’une « occasion monumentale manquée » pour apaiser les citoyens avec des réponses concrètes.
L’ancien vice-président Atiku Abubakar a également exprimé son mécontentement, accusant le successeur de Muhammadu Buhari de « négliger les difficultés économiques pressantes » auxquelles sont confrontées les familles nigérianes depuis le début de son mandat. Debo Ologunagba, porte-parole du PDP (Parti Démocratique Populaire), dénonce pour sa part, l’absence de mesures immédiates pour réduire le prix du carburant Selon lui, le discours du président invitant les manifestants au dialogue manquait de solutions concrètes.
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L’avocat Femi Falana a regretté le manque de condamnation des brutalités policières dans le discours de Tinubu, tandis que Wole Soyinka, prix Nobel de littérature et pourtant proche du président, a sévèrement critiqué la répression violente des manifestants. Selon Soyinka, « tirer à balles réelles sur des manifestants pacifiques qui expriment leur désespoir symbolise une régression inquiétante, souvent annonciatrice de révolutions ».
Du côté de la majorité, aucun soutien déterminant n’a été exprimé en faveur du discours de Bola Tinubu. Et c’est visiblement, ce qui a accentué le climat de mécontentement général dans le pays.